Revivez Think Football 2022 !

Quel héritage pour la Coupe du monde 2022 au Qatar ? Quels enjeux pour les partenaires et les diffuseurs à l’occasion de ce Mondial disputé pour la première fois au Moyen-Orient et au milieu de la saison de football ? Quelle place pour les Ultras dans les clubs ? Comment dynamiser durablement le football féminin en France ? Quel impact aura la création de la société commerciale de la LFP sur le football français ? Telles sont quelques-unes des interrogations auxquelles ont répondu les 26 intervenants de Think Football 2022, événement organisé par News Tank, le mardi 04/10/2022.

Après une édition 100 % digitale en 2021 - Covid-19 oblige -, experts, observateurs avisés et parties prenantes se sont réunis au siège de la Fédération Française de Football (Paris XVe) dans le cadre d’une journée scindée en deux avec une matinée dédiée à Qatar 2022, « une Coupe du monde qui change la donne », et une après-midi consacrée aux évolutions en cours du football français.

Les premiers mots forts sont venus de Philippe Diallo, vice-président délégué de la FFF, en ouverture de nos travaux : « La Fédération Française de Football ne fuit pas les débats et souhaite même les prendre à bras-le-corps. Nous avons soumis à la FIFA et au Comité Suprême (qui organise le Mondial 2022 au Qatar) une série de propositions pour la Coupe du monde. » Une intervention suivie un peu plus tard par celle de Lola Schulmann, chargée de plaidoyer d’Amnesty International France.

L’occasion également de rendre hommage à Philippe Piat, co-président de l’UNFP, à la tête du syndicat français des footballeurs professionnels depuis 1969 (présidence copartagée avec Sylvain Kastendeuch depuis 2006) et auteur d’un rappel utile des règlements : « Dans les statuts de l’UNFP, il est interdit de parler de politique et de religion dans nos réunions. Cela pose le problème sur notre positionnement par rapport au Qatar. On me demande souvent ce que nous allons faire par rapport à ce qu’il s’y passe. Envisager un boycott par les joueurs, ce n’est pas possible. C’est impensable qu’un joueur, qui a une carrière très courte et a la chance de participer à une Coupe du monde, n’y aille pas. »

Retrouvez le dossier complet de Think Football 2022 

Think Football 2022 - ©  D.R.

Qatar 2022, une Coupe du monde qui change la donne

Qatar 2022 : quel héritage ?

  • « La FIFA engendrera 6 milliards de dollars (6,1 Md€) de bénéfices durant la Coupe du monde. Nous souhaitons qu’il y ait un montant qui soit abondé à une enveloppe de 440 M$ (448 M€) pour un fonds d’indemnisation destiné aux travailleurs et victimes de l’organisation de cette Coupe du monde. Un montant qui correspond à ce que l’ensemble des équipes recevront », déclare Lola Schulmann, chargée de plaidoyer d’Amnesty International France.

Lola Schulmann, lors de Think Football 2022 - ©  Seb Lascoux

  • « Si on ne peut pas modifier le passé, on peut changer l’héritage de cette Coupe du monde. Notre campagne “Ramener la Coupe à la raison” a pour objectif de faire entendre et sensibiliser sur la question des droits humains au Qatar. Mais surtout qu’il y ait des décisions concrètes », ajoute-t-elle.
  • « Le boycott de la Coupe du monde 2022 au Qatar, c’est la mauvaise réponse à un vrai problème. Historiquement, aucun boycott n’a donné de résultat politique. Boycott = refus du dialogue avec l’autre. Si on boycotte, on n’engage pas le dialogue. On n’arrivera pas à comprendre l’autre ni le faire changer. En revanche, la menace du boycott a fait réagir les uns les autres et a ouvert un champ pour échanger », indique Jean-Baptiste Guégan Enseignant chargé du cours « Histoire du sport en Afrique » @ Sciences Po (Reims) • Enseignant en géopolitique du sport @ Institut libre d’étude des relations internationales (ILERI) • Chargé de… , expert et auteur en géopolitique du sport.

Quels formats de compétitions pour un football plus attractif ?

  • « Passer à 48 équipes en Coupe du monde en 2026 ? Je ne comprends pas. Pourquoi pas 120 un jour ? S’il s’agit de développer le football dans le monde, je crois qu’il y a d’autres moyens. Quand on pense aux joueurs, on se dit que c’est une hérésie et la qualité du spectacle dépend aussi de la rareté  », déclare Pierre Ferracci Président @ Paris FC (PFC) • Président-fondateur @ Groupe Alpha
    , président du Paris FC.
  • « Qui décide ? Voilà la question. La FIFA va générer 6 Md$ de bénéfices (6,1 Md€) pendant la Coupe du monde 2022. Mais savez-vous que le Barça a perdu quatre joueurs pendant la dernière trêve internationale ? », indique Olivier Létang Membre du conseil d’administration @ Ligue de Football Professionnel (LFP) • Président @ LOSC Lille
    • ESSEC Business School (MBA Management), 2004-2006
    , président du LOSC Lille.

Quels formats de compétitions pour un football plus attractif ? - ©  D.R.

  • « Il faut cesser d’ajouter constamment des matches dans un calendrier deja surchargé », ajoute Jérôme Perlemuter Secrétaire général / general secretary @ World Leagues Association
    • CAPA (Barreau de Paris), 1999 • ESSEC (École Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales), 1995-1997 • DEA de droit…
    , secrétaire général du World Leagues Forum.
  • « Nous sommes à un tournant avec le procès ouvert au niveau européen (devant la Cour de justice de l’Union européenne). Est posé le problème de la gouvernance d’instances qui cherchent à redistribuer le moins d’argent possible », déclare David Terrier Secrétaire général @ Ligue de Football Professionnel (LFP) • Président @ UNFP • Président @ FIFPRO Europe
    , vice-président de l’UNFP.

Une Coupe du monde en fin d’année, qu’en pensent les diffuseurs  ?

  • « Nous sommes vigilants sur les thématiques des Droits de l’Homme et des problématiques climatiques via nos programmes RSE Responsabilité sociale des entreprises  et le traitement dans nos journaux télévisés. C’est l’occasion de mettre un coup de projecteur sur ces problématiques. En revanche, nous n’allons pas priver les Français d’une Coupe du monde dans laquelle l’équipe de France est qualifiée et, en plus, défendra son titre. Ces événements sont également facteurs de cohésion sociale. Nous proposerons la Coupe du monde aux Français, comme nous l’avons fait les autres années. Diffuser cette compétition est notre engagement en tant que diffuseur en clair en France. » (Julien Millereux Director of Sports @ TF1
    , directeur des sports du groupe de télévision gratuite TF1)

Une Coupe du monde en fin d'année, qu'en pensent les diffuseurs ? - ©  Seb Lascoux

  • « Nous nous adaptons à ce décalage de calendrier avec la Coupe du monde. C’est un peu particulier. Cette expérience d’une Coupe du monde en décembre est intéressante. Il y a plus de chance que nous ayons de meilleurs matches qu’une Coupe du monde ou un Championnat d’Europe en fin de saison. Par la rapport à la Ligue des champions, on dit souvent que la bonne période est mars-avril. Il y a des périodes plus propices pour certaines compétitions. C’est aux instances, aux clubs, aux Ligues de s’harmoniser pour trouver le meilleur compromis. » (Florent Houzot Directeur des programmes et de l’antenne @ beIN SPORTS France
    , directeur des antennes, des programmes et de la rédaction de beIN Sports France)

Qatar 2022, enjeux et activations des partenaires

  • « Nous sommes un partenaire historique de la FFF avec un positionnement clair : être derrière les équipes de France. En ce qui concerne le boycott de la Coupe du monde 2022, nous avons pu voir les effets d’annonce avec la décision de certaines mairies de ne pas installer de fanzones. Volkswagen soutiendra l’équipe de France jusqu’au bout : nous allons activer à plein cette Coupe du monde en France, mais il n’y aura aucune activation au Qatar. » (Jean-Manuel Caparros Directeur de la communication et du digital @ Volkswagen
    , directeur de la communication de Volkswagen Group France)
  • « Cette Coupe du monde sera encore plus suivie à domicile qu’à l’accoutumée. C’est une opportunité supplémentaire pour Uber Eats, mais cela ne change rien à la façon dont nous l’abordons : nous souhaitons avoir une forte présence média, comme nous l’aurions eue en juin, notamment autour des matches de l’équipe de France qui sont la raison d’être de notre présence à la télévision. » (Arnaud Gouénard Head of Marketing @ Uber Eats • Senior Brand Manager (Football & Co-marketing) @ Uber Eats
    , head of football sponsorships chez Uber Eats France, partenaire majeur de la FFF).

Qatar 2022, enjeux et activations des partenaires - ©  Seb Lascoux

  • « Nous appréhendons bien la tenue de la Coupe du monde 2022, même si nous aurions préféré qu’elle ait lieu l’été. Les ventes naturelles en électroménager et en télévisions sont fortes en fin d’année, notamment en raison du Black Friday et de Noël, donc la compétition ne générera peut-être pas autant de ventes additionnelles. Néanmoins, en tant que sponsor, nous serons en mesure de nous démarquer au cœur d’une période très concurrentielle avec une histoire différente à raconter. » (Damien Neymarc Marketing Manager France @ Hisense
    , responsable marketing de Hisense France, sponsor de la FIFA)

TikTok, plateforme stratégique au service des communautés de fans et des acteurs de l’économie du sport (keynote)

Émile Follorou lors du Think Football 2022 - ©  NTF

  • « Notre structure interne est au service de l’écosystème sportif. Nous avons un staff dédié à la verticale sport. Nous ne nous limitons pas au football, il y a une demande sur tous les sports. Notre rôle est d’accompagner les partenaires qui n’ont pas forcément les clés en interne. Médias, diffuseurs, fédérations, ayant-droits, clubs, sponsors : tous sont inclus dans notre stratégie. Nos ambitions sont les suivantes : tout d’abord, composer un écosystème sportif exhaustif et assurer un soutien premium autour d’évènements clés pour nos partenaires. Ces deux ambitions sont au service de la troisième : offrir la meilleure expérience digitale aux fans de sport », déclare Émile Follorou Content Partnerships Manager ; Sports, France & Belgium @ TikTok
    , content partnerships manager sports, France & Belgium chez TikTok.
  • « TikTok est devenu la plateforme clé pour s’informer et s’immiscer dans les coulisses des événements sportifs. Nous n’avons ni ambition ni velléité future de se substituer aux diffuseurs. Notre fil rouge est d’installer un propos sport sur TikTok, d’accompagner les diffuseurs et les partenaires pendant les événements, et de raconter ce qui se passe après », ajoute-t-il.

Quelles évolutions pour le football français ?

Quelle place pour les Ultras dans les clubs ?  

  • « Les sanctions collectives sont quelque chose de très français. Il y en a beaucoup moins ailleurs en Europe. Nous discutons de ce sujet avec les autres pays. Peut-être faut-il accepter en France qu’il y ait de temps en temps des dérapages. La France manque d’une culture football. C’est peut-être difficile à entendre mais on n’enlèvera pas les incidents. » (Xavier Pierrot Directeur général adjoint en charge du stade et du projet d’arena @ Olympique Lyonnais (OL)
    , directeur général adjoint en charge du stade et de l’aréna de l’Olympique Lyonnais)
  • « Plus il y a de sanctions collectives et plus cela déresponsabilise l’individu et plus il y a de faits délictueux dans les stades. Aujourd’hui, qu’il y ait 15 fumigènes ou 500, on sait que le prochain match sera à huis clos. Alors les supporters en craquent 500. Les problèmes d’identification des auteurs de l’infraction font que la police et la justice ne font plus le travail d’aller chercher individuellement les fautifs pour leur imposer une interdiction judiciaire de stade qui peut aller jusqu’à cinq ans. Il y a un vrai travail à faire d’individualisation de la sanction et de priorité à donner à la mesure judiciaire. » (Pierre Barthélémy Avocat - Collaborateur en droit public des affaires @ Jones Day
    , avocat au cabinet Jones Day et défenseur bénévole de l’Association Nationale des Supporters, ANS Association Nationale des Supporters
    Fondée en 2014, cette association a vocation à rassembler l’ensemble des associations de supporters françaises autour, notamment, des questions relatives …
    )

Quelle place pour les Ultras dans les clubs ? - ©  Seb Lascoux

  • « En faisant confiance aux supporters, on leur donne aussi de nouvelles responsabilités. Sécuriser un stade ne peut se faire sans eux. Le dialogue doit passer par une reconnaissance accrue des associations de supporters agréées. » (Marie-George Buffet Co-présidente @ Comité national pour renforcer l’éthique et la vie démocratique dans le sport • Présidente du comité exécutif @ Fondation Hand’Solidaire
    , ex-ministre des Sports au sein du gouvernement de Lionel Jospin, du 04/06/1997 au 06/05/2002)

Quel rôle pour les “familles du football” ? (table-ronde présentée par l’UAF Union des Acteurs du Football )

  • « Les présidents de clubs sont de plus en plus souvent de passage. C’est une différence par rapport à nous, qui sommes là pour que le football perdure de manière positive. Notre rôle est de faire en sorte que nos clubs, nos joueurs et nos compétitions soient au meilleur niveau possible. C’est pour cela que les joueurs et les arbitres se parlent concernant le spectacle sur le terrain. » (Alain Belsoeur Président de la Commission infrastructures stades @ Ligue de Football Professionnel (LFP) • Secrétaire général @ DNCG • Président @ Union des Acteurs du Football (UAF) • Président @ Syndicat… , président de l’Union des Acteurs du Football)
  • « Dans une Fédération, nous pourrions avoir une liste de 14 personnes élues car c’est la liste du président (comité exécutif), et à côté des représentants des familles désignés directement par leurs représentants. Ils pourraient constituer un organe de contrôle permanent, de vigilance afin d’empêcher que l’on fasse tout et n’importe quoi sans un avis précis des uns et des autres. La place des familles au niveau politique est là. » (Raymond Domenech Membre du conseil d’administration @ Ligue de Football Professionnel (LFP)
    • Défenseur (1970-1986) à l’Olympique Lyonnais, au RC Strasbourg, au Paris SG, aux Girondins de Bordeaux et au FC…
    , président de l’UNECATEF Union Nationale des Entraîneurs et Cadres Techniques professionnels du Football )

Think Football 2022 : débat sur la place et le rôle des "familles du football" - ©  Seb Lascoux

  • « Les arbitres sont proches de l’UNFP et de l’UNECATEF car nous sommes des acteurs de terrain. Nous voyons ce qui s’y passe et nous entendons dans les instances le discours des présidents de clubs. Dès lors, il n’y a pas mieux placé que nous pour amener des propositions, sous réserve d’avoir entendu auparavant ce qui se passe au niveau technique et économique. » (Olivier Lamarre Directeur de la Division Thermique, Expertise et Appui industriel multi-Métiers (DTEAM) @ EDF • Membre du conseil d’administration @ Ligue de Football Professionnel (LFP)
    • Ancien arbitre de football…
    , président du SAFE Syndicat des Arbitres du Football d’Elite )
  • « Notre force réside non pas dans ce qu’on nous laisse faire, mais dans les élections du président de la Ligue. Nos voix sont limitées, mais importantes car souvent déterminantes : lors des dernières élections (10/09/2020), nous avons fait la différence : sans nous, quelqu’un d’autre que Vincent Labrune aurait été élu. » (Philippe Piat Président d’honneur @ UNFP • Président d’honneur @ FIFPRO • Vice-président @ Ligue de Football Professionnel (LFP)
    , coprésident de l’UNFP)

Comment dynamiser durablement le football féminin ? (table-ronde présentée par l’UNFP)

  • « Nous travaillons avec la FFF sur un accord collectif spécifique qui doit être solide et qui pourrait, à terme, être rattaché à la Charte du football professionnel (en vigueur pour les joueurs). Nous aspirons à signer cette convention collective pour la saison 2023-24. Le football féminin va rester sous l’égide de la Fédération. La commission du football féminin de haut de niveau a pour ambition de structurer une ligue consacrée à la discipline au sein de la FFF. Le comex prendra position durant les prochains mois. » (Fabien Safanjon Membre (Collège des joueurs professionnels) @ Haute Autorité du Football • Vice-président @ UNFP • Délégué régional @ UNFP
    , vice-président de l’UNFP)
  • « Dans le futur, j’espère qu’on jouera la quasi-totalité des matches de D1 Arkema Première division française de football féminin (D1 Féminine), Arkema étant sponsor titre pour le cycle 2019-2025  dans des stades dignes de ce nom, en accueillant le public dans les meilleures conditions. On a assez de stade en France pour le faire. Il faut que les équipes recrutent davantage de personnels dédiés aux équipes féminines pour développer ce “produit” football féminin. J’y crois à fond ! » (Sophie Sauvage Head of International Women’s Football @ Olympique Lyonnais Groupe (OL Groupe) • Founder @ Ecrins Consulting
    , responsable du football féminin international de l’Olympique Lyonnais)

Comment dynamiser durablement le football féminin ? - ©  Seb Lascoux

  • « Le niveau de diffusion est inégal puisque certains stades ne permettent pas d’avoir les mêmes rendus. Parfois, on n’a pas l’impression de voir des matches disputés dans le même championnat ! Il faudrait peut-être que le cahier des charges de la FFF soit plus élevé afin que les modes d’accueil et de diffusion soient supérieurs et plus équilibrés. Il est important d’inventer des expériences pour les spectateurs et de réunir toutes les modalités nécessaires pour que les gens viennent en masse dans les stades. Mais cela passera par une modernisation de ces derniers. » (Gilles Galinier VP Communications @ Arkema
    , directeur de la communication d’Arkema)
  • « Deux des 12 clubs de la D1 Arkema 2022-23 ne sont pas adossés à une structure professionnelle. Nous devons travailler avec les clubs pour être capables de mutualiser les équipes existantes afin que les budgets ne soient pas trop importants pour les clubs. Un certain nombre de clubs ont soit récupéré des clubs féminins existants, soit créé des sections dédiées. Mais parmi ces 10 clubs professionnels qui composent notre championnat, tous ne bénéficient pas d’un accompagnement professionnel suffisant. La commission va devoir aller dans les clubs pour donner les moyens financiers et accompagner ces structures afin d’intégrer ces équipes féminines dans les clubs professionnels qui existent déjà. » (Aline Riera Membre du comité directeur @ Ligue Féminine de Football Professionnel (LFFP) • Trésorière @ Fédération Française de Football (FFF) • Consultante @ Canal+ / Infosport
    • Formée au Club Athlétique…
    , trésorière générale de la FFF et consultante sur Canal+)

Apports et impact de la société commerciale de la LFP

  • « L’arrivée de CVC Capital Partners change la gouvernance opérationnelle puisqu’il n’y aura aucun club au sein de la société commerciale. Il y aura uniquement un comité de supervision avec trois personnes de la LFP, deux de CVC, et une de la FFF mais sans droit de vote. La vision stratégique est donc plus orientée sur le business avec une capacité d’agir plus rapide qu’auparavant. » (Olivier Létang, président du LOSC Lille)

Apports et impact de la société commerciale de la LFP - ©  Seb Lascoux

  • « De prime abord, on peut se demander le lien entre un fonds d’investissement et des entités sportives, ligues ou fédérations. Leurs négociations ont été très longues dans le rugby avec le 6 Nations puisque cela a duré entre 12 et 18 mois. CVC a pris le temps d’expliquer qui ils étaient et ce qu’ils faisaient, tout en respectant l’institution sportive. Leur réussite sur la Formule 1 (2006 à 2016) les a incités à regarder d’autres actifs dans le sport, dans un contexte où les fonds devenaient de plus en plus gros. Ce qui intéresse CVC, ce ne sont pas les clubs mais des portefeuilles de droits. C’est moins risqué qu’un club individuellement et a priori plus créateur de valeurs. » (Nicolas Blanc Président @ Sport Value
    Diplômé en finance (Paris Dauphine) et en management et stratégie (ESSEC).
    , président du cabinet de conseil Sport Value)
  • « J’accueille cette société commerciale avec beaucoup de bienveillance puisque je pense que cela va dans le bon sens. D’abord, parce que pour faire ces transformations, il faut de l’argent. Il faut également des compétences et CVC les a. Enfin, cela donne une orientation plus business et ce n’est pas un gros mot. En France, on a souvent tendance à se méfier du développement business, en expliquant que cela peut nuire au sport amateur. Je ne crois pas à cela. Une ligue professionnelle est là pour développer l’élite et le business, il faut l’assumer.  » (Arnaud Simon Président Fondateur @ In and Out Stories
    Formation : • 1992 : ESCP - Mastère Information et Média • 1988 - 1991 : E.M Lyon (Ecole Supérieure de Commerce de Lyon)
    , président et fondateur de la société de conseil In&Out stories)

NTF / NTS - ©  News Tank

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