JO : « Il y aura un avant et un après-Jeux de Paris 2024 pour le rugby à 7 » (Florian Grill, FFR)

« Il ne faut pas que la semaine olympique serve à mettre la poussière sous le tapis » (Florian Grill, FFR)

Quel est votre réaction après les tournois olympiques masculin et féminin de rugby à 7 ?

« Un titre olympique qui fait suite à un titre de champion du monde chez les garçons… c’est juste magique. 500 000 personnes sont venues voir du rugby à 7 pendant une semaine au Stade de France, c’est du jamais vu ! World Rugby et les fédérations olympiques présentes sur place étaient absolument impressionnés par de tels résultats. Nous avons aussi pulvérisé le record pour un match féminin, en atteignant les 69 000 personnes alors que le précédent record était à moins de 60 000 spectateurs. C’est absolument magnifique.

Pour la FFR, cette saison de rugby à 7 est exceptionnelle : médaille d’Or pour les garçons en plus de leur titre de champions du monde (HSBC SVNS Series), une médaille d’Or à l’étape de Los Angeles (Californie, USA), un autre d’Argent à Hong Kong, deux titres de champions d’Europe, les filles sont vice-championnes du monde et finissent cinquième du tournoi olympique… Ça fait rêver.

Qu’avez-vous pensé du début des Jeux Olympiques à Paris ?

D’abord, il y a eu une cérémonie d’ouverture qui a bluffé le monde entier. Nous y avons vu une France créative, innovante, dans toute sa diversité, qui respecte son histoire et sa modernité. J’ai trouvé cela exceptionnel. Je suis très admiratif du travail accompli. Mention spéciale à Tony Estanguet Président du Comité d’organisation @ Paris 2024 - Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques • Membre @ International Olympic Committee (IOC / CIO Comité international olympique… qui, dans son discours inaugural, a adressé un soutien dans l’axe qui nous a réchauffé le cœur, avec d’une part le rappel de la mémoire de Bernard Lapasset
• Décédé le 02/05/2023 (disparu le 22/05/2023) à qui l’on doit la venue du rugby à 7 aux JO Jeux Olympiques , et d’autre part de très belles phrases sur le rugby. Avant les Jeux et cette médaille d’Or, nous avions traversé une période douloureuse lors de la tournée du XV masculin en Argentine. Les propos de Tony Estanguet ont beaucoup ému la famille du rugby. Avoir des soutiens dans l’axe aussi fermes et aussi clairs fait du bien.

Même si j’aurais aimé que nos amis du judo glanent la première médaille, ce qui ne s’est joué à rien, c’est nous qui ouvrons le compteur des médailles d’Or. C’est une fierté. La dynamique est lancée. J’appelle nos Bleus les ”Danseurs”, puisqu’ils se sont créé une vraie identité avec leur chorégraphie. C’est un vrai marqueur. Il y a eu les ”Barjots” au handball, et désormais les ”Danseurs” au rugby à 7. Ils ont mis une ambiance phénoménale et ont lancé la semaine olympique. Jusqu’ici, nous sommes très hauts dans le classement des médailles et j’espère que cette dynamique, qui fait du bien à toute la Nation, va continuer. C’est beau de voir la France être soudée comme cela.

Avec la médiatisation du rugby à 7 lors des Jeux, entendez-vous renégocier les droits TV liés à cette discipline ?

Nous allons évidemment essayer. Les subventions accordées par le CIO à World Rugby dépendent de trois critères : les audiences TV, les audiences sur les réseaux sociaux et les affluences. Sur les trois sujets, nous avons fait exploser les compteurs. Nous ne connaissons pas encore l’impact pour World Rugby de ces Jeux, mais nous nous attendons à ce qu’il soit considérable. D’où notre besoin de clarification du revenue sharing de World Rugby. Nous souhaitons que l’impact des Jeux Olympiques puisse se traduire sur nos propres comptes.

Ces Jeux vont permettre d’avoir un vrai impact sur l’implantation définitive du rugby à 7 dans le monde olympique. Thomas Bach (président du CIO) était présent à la finale et il m’a dit qu’il était très impressionné. Il y aura un avant et un après-Jeux de Paris 2024 pour le rugby à 7. Ce sport est compréhensible, facile d’accès et est aussi une porte d’entrée vers le rugby à XV.

Les représentants de la Fédération américaine de rugby, présents au Stade de France, pensaient disputer les matches de rugby à 7 des futurs JO de Los Angeles 2028 Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de Los Angeles (Californie, USA) dans un stade de 10 000 ou 20 000 places. Ils sont en train de reconsidérer leur plan. Et ils ont tous les stades qu’il faut pour le faire.

Qu’est-ce que ces Jeux peuvent changer en matière de sponsoring pour la FFR ?

Nous avons fait venir les représentants de nos partenaires au Stade de France pour les Jeux. Et ils étaient eux aussi impressionnés par ce qu’ils ont vu. Aujourd’hui, notre grille de partenariat en vigueur jusqu’en juin 2028 ne distingue ni le rugby à XV du rugby à 7, ni les équipes féminines des équipes masculines. Les partenaires sont sponsors de la FFR et des équipes de France. Alors, lorsqu’ils voient le succès du rugby à 7 aux JO, et que nous leur disons que nous sommes en train de négocier avec World Rugby une étape en France de la tournée mondiale du HSBC SVNS Series, ils sont extrêmement intéressés.

La base de visibilité est en train de grandir. Les partenaires du rugby ont de plus en plus de raison de miser sur le rugby à 7.

Ces bons résultats peuvent-ils se convertir en termes de licences de rugby à 7 à la Fédération ?

Cela fait un an que l’on travaille beaucoup sur le sujet avec les ligues régionales. Nous avions anticipé un vrai impact des Jeux Olympiques, mais peut-être pas un tel impact ! C’est pour cette raison que j’avais tout de suite dit oui aux rêves d’Antoine Dupont
Palmarès (au 25/11/2021) : deux titres de champion de France, Une Champions Cup• Joueur World Rugby à XV en 2021Partenaires :• adidas (équipementier) : 2016-2024, 40 000 € par an• Serge Blanco… de rejoindre l’équipe de rugby 7, même si à l’époque certains m’ont un peu critiqué.

Nous proposons désormais quatre dates qui encadrent une saison de rugby à 7, et chaque ligue régionale peut monter jusqu’à six dates. Dans la catégorie des U19, il y aura la possibilité de pratiquer le rugby à 7 dans chaque club. C’est la première fois que c’est inscrit dans le calendrier FFR. Ce qui nous intéresse, c’est le recrutement de jeunes de 14 à 19 ans, garçons et filles, qui ont envie de faire du rugby 7 après les JO, et je pense qu’ils seront nombreux. En télévision, il y a également eu des pics d’audience à plus de 10 millions de spectateurs. C’est considérable. Les gens ont pu découvrir un sport très facile d’accès, ce qui fait que nous avons potentiellement deux moteurs médiatiques avec le XV et le 7 (le rugby à 5 reste en développement).

Vous avez également travaillé avec la LNR Ligue Nationale de Rugby sur la création de l’itération féminine de l’In Extenso Supersevens Premier championnat professionnel de clubs de rugby à 7 qui sera disputé par les clubs du Top 14 et deux équipes invitées dès février 2020. Organisé par la LNR …

Tout à fait, cela fait partie des choses que nous avons anticipées. Nous travaillons sur deux axes avec la Ligue, dont un est déjà validé, celui de la création de ce tournoi pour les femmes. Nous sommes ravis que le rugby féminin puisse travailler dans de bonnes conditions puisque l’In Extenso Supersevens est diffusé par Canal+ Création : 1984 Secteur d’activité : télévision payante et gratuite ; agrégateur et distributeur de chaînes, coproduction, acquisition et distribution cinématographique Actionnariat : Vivendi… . Cela permet de valoriser la pratique féminine et de lui donner un bel écrin.

Le deuxième axe sera de faire en sorte qu’à terme, des équipes passées par le championnat FFR traditionnel puisse avoir une place de qualification pour l’In Extenso Supersevens. Nous sommes en train d’avancer avec la Ligue sur cet axe.

Vous avez précédemment déclaré à News Tank avoir la volonté de peser davantage sur la scène internationale. Les JO ont-ils été bénéfiques en la matière ?

Pendant la semaine olympique, j’ai ”campé” à l’hôtel de World Rugby et multiplié les petits-déjeuners, rendez-vous et réunions avec les acteurs de tous les pays. Une élection est à venir à World Rugby en novembre 2024 (avec trois candidats : l’Italien Andrea Rinaldo, l’Australien Hamish McLennan et l’Écossais John Jeffrey). Nous voulons faire en sorte que la France soit bien représentée à l’executive board. Nous voulons être entendus sur plusieurs sujets et nous avons fait connaître nos volontés.

D’abord, nous voulons que le rugby éducatif, grassroots, soit considéré comme la valeur première. Il faut aussi investir dans le monde scolaire. Ensuite, nous plaidons pour la sécurité des pratiquants, ce qui nous a fait refuser l’idée du carton rouge de 20 minutes. Nous voulons abaisser la ligne de placage. Nous le mesurons en Fédérale 2, où l’on plaque en bas, où il y a beaucoup moins de commotions qu’en Fédérale 1 où on l’on peut plaquer en haut. Depuis un an, nous avons sensibilisé beaucoup de nations sur le sujet.

Nous plaidons pour un recentrage sur l’Europe de la stratégie de développement de World Rugby, versus le ”rêve américain”. La Fédération internationale envisage d’investir 200 M€ sur le territoire américain… mais 200 M€ à l’échelle des États-Unis, un territoire où le basketball et le football américain représentent chacun plus de 10 milliards de droits TV. C’est une goutte d’eau dans un océan. Trois médias majeurs aux États-Unis trustent les trois sports majeurs. Le football (soccer) s’y est essayé, et en dépit d’une forte population hispanophone, n’a pas forcément réussi à faire sa place, restant une toute petite ligue par rapport aux autres sports.

Nous ne croyons donc pas dans cette stratégie de World Rugby. Nous croyons plutôt qu’il y a un gros potentiel en Espagne et en Allemagne, mais aussi en l’Afrique qui va représenter 40 % de la population mondiale à horizon 2050. Sur ce sujet, nous travaillons sur un plan avec l’Agence Française de Développement (AFD).

Nous voulons aussi jouer un rôle sur les modalités du tournoi de rugby à 7, très international mais qui interroge sur le plan du bilan carbone. Nous préférerions une organisation plus régionale. Nous voulons aussi que la France retrouve une étape de ce circuit, qui lui a été supprimée sous la précédente gouvernance de la FFR. Je pense qu’avec les affluences de ces Jeux, à raison de 69 000 personnes réunies lors de chacune des huit sessions, nous avons de quoi être convainquants. Cela s’applique aussi aux formats des compétitions de rugby féminin.

Avez-vous la possibilité de faire évoluer la redistribution des revenus par World Rugby ?

Nous voulons rendre World Rugby plus transparent. Nous avons du mal à comprendre le taux de redistribution. L’instance génère environ 450 M€ de chiffre d’affaires sur un cycle quadriennal de Coupe du monde. Mais comment ce montant est-il redistribué aux fédérations ? Nous voulons des réponses précises.

Nous avons beaucoup parlé avec Six Nations Rugby Activité : société commerciale détentrice des droits du Tournoi des 6 Nations et de la sélection des British & Irish Lions Création : 2004 CEO : Tom Harrison Actionnariat : 1/7^e pour le fonds… du revenue sharing, soit la répartition entre les six nations. La situation actuelle est défavorable à la France : la FFR apporte 26 % des revenus et n’en perçoit que 16 %. Ce n’est pas acceptable en l’état. Nous voulons revoir ce contrat signé par la précédente direction de la FFR. Nous n’arrivons pas à en expliquer la logique. L’Angleterre bénéficie par exemple de 31 % des revenus ! Il y a un vrai sujet d’équité. Nous voulons pouvoir discuter de l’avenir. Et cela fait partie de toutes les négociations que nous avons mené pendant la semaine olympique. Tout n’est pas abouti, mais ces effets de leviers sont essentiels pour la Fédération et le rétablissement de ses comptes.

Nous avons aussi continué à parler du caractère invraisemblable de l’après-Coupe du monde 2023 Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France du 08/09 au 28/10/2023. , puisque la FFR perd 19 M€. Quand on voit ce qu’encaisse World Rugby… Ce sont des sujets dont nous parlons très librement, mais aussi très fermement.

Ces 19 M€ correspondent à la perte enregistrée par le GIE Groupement d’intérêt économique …

La convention prévoit que la Fédération ne peut pas toucher de l’argent du GIE. Le GIP Activité : Comité d’organisation de la Coupe du monde 2023 disputée en France Création : mai 2018 Forme juridique : Groupement d’intérêts public (GIP) • FFR : 5 administrateurs (62 % des… France 2023 Comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France. est actionnaire à hauteur de 45 % du GIE : les 36 M€ de pertes du GIE impactent donc les comptes du GIP, qui sort bénéficiaire à hauteur 5 ou 6 M€. La FFR ne peut pas prétendre à ce bénéfice mais se prend en pleine figure 55 % de la perte opérationnelle du GIE, ce qui correspond à 19 M€. Ces pertes de 36 M€ du GIE s’expliquent :

• par le fait que les packs d’hospitalités ont été achetés beaucoup trop cher,
• par 4 M€ de problématique fiscale parce qu’ils n’ont pas utilisé le bon taux de TVA,
• par 12 M€ de dépôt de bilan de l’agence d’hospitalités Daimani choisie par le primo directeur général du GIP (Claude Atcher),
• par l’impact de 7 M€ du contrat signé avec Vinci.

Au lendemain de notre élection, on nous promettait que le GIE allait gagner au moins 5 M€. Il a y a donc eu un dérapage de 40 M€ en un an.

La 164^e assemblée générale de la FFR s’est tenue le 06/07/2024. Dans quel état sont les comptes de la FFR à l’issue de 2023-24 ?

Ils sont catastrophiques. Nous avons été obligés d’acter les 19 M€ de pertes du GIE. Et puis nous supportons un déficit structurel de 17 M€ (défit d’exploitation), partiellement couverts par les revenus de CVC Capital Partners (13 M€ reversés dans le cadre de la participation du fonds luxembourgeois dans Six Nations Rugby), mais ces revenus vont bientôt disparaître (un dernier versement est encore prévu).

C’est pour cette raison que nous sommes en négociation tous azimuts pour redresser ces 17 M€ de pertes. Nous sommes dans une course contre la montre. Nous ne pouvons pas rester avec un tel déficit de 36 M€ (19 + 17 M€). Aussi, nous nous sommes protégés du contrat avec Le Coq Sportif Activité : équipementier sportif Création : 1882 Actionnaire principal : holding d’investissement suisse Airesis (78 %), depuis 2005 Filiales : France, Espagne/Portugal, Grande-Bretagne et… , à travers une garantie de 3 M€, mais l’actuel équipementier nous doit plus que 3 M€ !

Notre chiffre d’affaires, lui, s’établit à environ 120 M€.

La situation ne s’est donc pas arrangée en un an ?

Nous avons commencé à colmater les brèches ! La Fédération, c’est un paquebot. Nous avons décidé de ne pas faire de plan social et de ne pas impacter les clubs. Nous devons donc réduire la voilure en trouvant des économies et en cherchant des revenus additionnels comme renégocier le revenue sharing de World Rugby et avancer sur la future Nations Cup. Nous devons aussi faire des économies, comme effectuer des stages à Marcoussis (Essonne) au lieu de les faire partout en France, anticiper nos déplacements et nos vols, réduire la qualité de l’hôtellerie dans lesquels nous résidons, etc. Grâce à cela, nous réalisons 3,5 M€ d’économie. En supprimant les invitations au stade et en les commercialisant, nous générons 2,7 M€ de recettes billetterie en plus. Nous jouons partout où nous le pouvons pour redresser les comptes. Nous faisons feu de tout bois, comme le ferait n’importe quel chef d’entreprise. Je suis un patron de PME Petites et moyennes entreprises. Moins de 250 salariés et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros. , rationnel, qui veut donc réduire les coûts.

Nous négocions aussi avec les concessionnaires GL Events Activité : événementiel Création : 1978 Cotation : Euronext Paris Président : Olivier Ginon Implantations : 20 pays Employés : 4 500 salariés Chiffre d’affaires • 2023 : 1,427 Md€• 2022 … et Bouygues Vinci sur le Stade de France, quitte à envisager des options alternatives pour les matches de l’équipe de France comme à Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux voire au Parc des Princes (à Paris) qui dispose certes d’une jauge d’accueil inférieure, mais qui propose aussi un coût de location beaucoup plus bas.

Vous envisagez donc de disputer à nouveau des matches du XV de France hors du Stade de France ?

Nous avons eu à la faire en 2024 en raison de la tenue des JOP Jeux Olympiques et Paralympiques . Nous avons vu que les collectivités étaient très contentes de recevoir du rugby, ce qui est aussi le cas lorsqu’elles reçoivent des matches lors des demi-finales du Top 14 Première division française de rugby - 14 clubs , un moment où la clientèle du rugby fait vivre les commerces locaux, les restaurants et les hôtels. Et nous n’avons pas eu de problème de sécurité. Jouer dans ces villes est donc extrêmement intéressant puisque nous pouvons obtenir des loyers plus bas. On compare ici la concession du Stade de France où il nous est demandé de donner de la visibilité sur 30 ans, avec des coûts en province où l’on négocie au cas par cas. Les collectivités comprennent bien les avantages d’accueillir un match de rugby.

Les matches de la tournée d’automne de 2024 face à l’Argentine, le Japon et la Nouvelle-Zélande se disputeront bien au Stade de France, mais nous ne sommes plus liés par cette obligation de jouer là-bas.

Les événements survenus lors de la tournée du XV de France masculin en Argentine (propos racistes de Melvyn Jaminet postés sur Instagram qui lui ont valu une mise à l’écart du groupe France et une suspension de 34 semaines par la FFR pour laquelle il a fait appel ; les deux rugbyman Oscar Jegou et Hugo Auradou inculpés de viol aggravé et retenus en Argentine dans l’attente de leur procès) sont-ils derrière vous ?

Non, c’est complètement devant nous. Il ne faut pas que la semaine olympique serve à mettre la poussière sous le tapis. Ce n’est pas ma façon d’être. J’ai abordé frontalement le sujet des addictions, que ce soit l’alcool ou la cocaïne. Dès notre arrivée, nous avons lancé avec la LNR, Provale Union des joueurs de rugby professionnels et Tech XV Syndicat des entraîneurs et éducateurs de rugby. Affilié à la CFDT. , une commission sur le sujet des addictions et des violences. Ça existe dans le rugby comme dans la société ! Ce que je ne peux pas entendre, c’est que ce n’est que dans le rugby. Ouvrez les yeux, malheureusement, c’est la société, et nous ne sommes que le reflet de celle-ci.

Nous avons décidé de prendre le sujet frontalement. J’ai décidé de ne pas mentir sur le sujet et de traiter ce problème de fond. Nous avons lancé un plan antiviolence en 30 points, avec beaucoup d’actions concrètes que nous allons mettre en place dès le début de la saison sportive 2024-25. Nous avons à notre disposition le logiciel dédié aux arbitres visant à repérer les bancs de touche et les tribunes qui dérapent.

Les arbitres ont aussi la possibilité, en cas de propos racistes entendus, d’interrompre le match une première fois et puis de les arrêter définitivement si les faits se renouvellent. Nos barèmes de sanctions grandissent, y compris pour l’équipe de France, en pratiquant notamment la sanction financière qui n’était pas prévue dans le barème, ainsi que la sanction sportive comme nous avons été malheureusement contraints de le faire sur le dossier Melvyn Jaminet, avec une mise à pied conservatoire, mais on ne s’interdit pas la mise à pied temporaire ou définitive.

Qu’attendez-vous de la campagne pour la présidence de la FFR pour laquelle vous êtes opposé à Didier Codorniou ?

Je fais la même campagne qu’il y a un an et demi, comme je l’ai d’ailleurs toujours fait. Je n’attaque pas les personnes, je parle uniquement de mon programme. Lorsque c’était contre Bernard Laporte, je n’ai pas parlé des affaires. Là, je suis face à Didier Codorniou Maire @ Ville de Gruissan
Joueur professionnel de rugby de 1972 à 1994 (31 sélections en équipe de France entre 1979 et 1985) , et je respecte l’international qu’il a été. Je ne suis pas là pour commenter mais pour parler de mon programme qui est très clair :

• redresser les comptes de la FFR ;
• négocier avec le GIP France 2023 ;
• relancer le nombre de licenciés, ce que j’appelle le redressement du rugby par la base. La FFR est la deuxième fédération en termes de médiatisation, mais la 10^e en termes du nombre de licenciés. Aucun autre sport n’a un tel delta ;
• transformer la FFR en fédération à mission, en mettant en avant le rôle sociétal, éducatif et citoyen du rugby, en plus de rôle sportif. Et qui peut dire après ce qui s’est passé en Argentine que le rôle éducatif n’est pas un sujet absolument prioritaire ? ;
• renforcer le poids de la Fédération à l’international ;
• les résultats de nos 14 équipes de France et de l’arbitrage au sens large.

Sur notre première mandature, les résultats sportifs sont exceptionnels, même si on en veut toujours plus. Notre l’objectif est que l’arbitrage français soit de nouveau sous les feux de la rampe. Lors de la précédente Coupe du monde, nous n’avions qu’un seul arbitre français sur les terrains. Sur le rugby à 7 lors des JO, nous n’avions qu’un seul arbitre masculin, et aucun sur le tournoi féminin. Nous devons relancer l’arbitrage au plus haut niveau, car nous avons besoin de fers de lance dans l’arbitrage. Nous avons reculé en la matière. »

Florian Grill

• Président @ Fédération Française de Rugby (FFR)

---

Formation : HEC (1986-1988)

---

Consulter la fiche dans l‘annuaire

Parcours

Depuis juin 2023

Fédération Française de Rugby (FFR)
Président

Depuis avril 2016

Local Planet
CEO and Co-founder Local Planet France & Global Board Director

Depuis 1994

CoSpirit MediaTrack
CEO and Co-founder

Décembre 2017 - juin 2023

Ligue Île-de-France de Rugby
Président

Octobre 2020 - janvier 2023

Fédération Française de Rugby (FFR)
Membre du comité directeur

Établissement & diplôme

1986 - 1988

HEC Paris (Ecole des hautes études commerciales de Paris)
HEC

---

Fiche n° 35724, créée le 27/06/2019 à 17:07 - MàJ le 19/10/2024 à 13:51

Fédération Française de Rugby (FFR)

Création : 1919
Clubs : 1 889
Licenciés :
• 324 326 en mai 2023
Effectifs : 180 salariés
Chiffre d’affaires
• 2021-22  : 137,413 M€
• 2020-21 : 95,9 M€
• 2019-20 : 102 M€
• 2018-19 : 102,51 M€
Résultat d’exploitation :
• 2021-22 : - 625 429 €
Résultat net :
• 2021-22 : 6,61 M€
• 2020-21 : -3,861 M€
• 2019-20 : 411 000 €
• 2018-19 : 211 000 €

Président  : Florian Grill (élu le 14/06/2023) a succédé à Bernard Laporte (élu le 03/12/2016, réélu le 03/10/2020) qui a démissionné avec effet immédiat le 27/01/2023, et réélu le 19/10/2024
Directeur général : Jérémie Lecha (depuis le 01/04/2024)
Directeur général adjoint : Florent Lajat, depuis le 01/01/2024

Partenaires premium :
• Société Générale (banque), 1987-2028 : sponsor dos de maillot depuis 2024, 6 M€ / an
• Altrad (matériel BTP/industrie) : sponsor maillot principal du XV de France (2018-2028), 12 M€ / an sur le cycle 2024-2026
• adidas (équipementier) : 2024-2028
• Renault (automobile) : partenaire depuis 2020, sponsor short depuis 2024, jusqu’en 2028, 6 M€ / an

Partenaires officiels :
• TotalEnergies (pétrole) : 2024-2028
• Groupe La Poste (opérateur de services postaux) : partenaires des arbitres depuis 2007
• ParionsSport (FDJ) : 2022-2024
• TCL (TV) : 2023-2025
• Casino (grande distribution)
• Century21 (immobilier)
• Manpower (RH) : 2022-2025, sponsor maillot des U20 France masculin

Fournisseurs officiels :
• Eden Park (prêt-à-porter) : 1999-2025
• Gilbert (ballons de rugby), 1999-2024
• Gedimat (BTP, bricolage) : 2022-2024
• Lustucru Pastacorp (pâtes) : 2022-2024
• SAS (data) : depuis 2022
• Vueling (compagnie aérienne) : 2023-2025

Fournisseur officiel du Centre National de Rugby
• Yakult (boisson lactée)
• Ragt (solutions pour gazon)

---

Catégorie : Instances

---

Adresse du siège

3-5 rue Jean de Montaigu
91463 Marcoussis Cedex France

---

Consulter la fiche dans l‘annuaire

---

Fiche n° 1058, créée le 06/02/2014 à 18:33 - MàJ le 19/10/2024 à 13:09

© News Tank Football - 2024 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »