Sport santé : « Le sport peut être un puissant levier de prévention ou alors un médicament » (A. Feltz)
« L’activité physique et sportive est un puissant levier de prévention des maladies chroniques. La prévention, c’est relativement simple, c’est de l’activité physique régulière et modérée pour les adultes et une activité un peu plus intense pour les jeunes. Mais pour ceux qui sont déjà malades, qui sont fragiles, qui ont des problèmes de diabète, d’hypertension, de coronaires, de problèmes respiratoires, d’obésité… l’activité physique est alors un médicament », explique à News Tank Alexandre Feltz
Septième adjoint à la maire de Strasbourg, en charge de la Santé publique et environnementale @ Ville de Strasbourg • Médecin généraliste @ Cabinet médical
, médecin et 7e adjoint à la maire de Strasbourg, en charge de la Santé publique et environnementale, le 06/02/2023.
« La sédentarité est un facteur de risque indépendant qui provoque des cancers, des maladies cardio-vasculaires, la maladie d’Alzheimer, les maladies chroniques… La sédentarité est donc un fléau », souligne le docteur Feltz.
« Je recommande donc de faire au moins 5 000 pas par jour, l’équivalent de 30 minutes de marche. A pied, à vélo, y compris avec assistance électrique », ajoute-t-il.
« Lutter contre l’accroissement de la sédentarité, l’inactivité physique et l’ensemble des pathologies chroniques qui y sont associées est un enjeu de santé publique », rappelle le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
« Au pays de Descartes, si longtemps marqué par la hiérarchie entre l’esprit et le corps, c’est une véritable révolution culturelle que nous avons engagée en généralisant depuis septembre 2022 les 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école pour les plus de 4 millions d’enfants scolarisés dans notre pays, en complément de l’éducation physique et sportive qui reste le pivot de la pratique sportive en milieu scolaire », a déclaré Amélie Oudéa-Castéra
• ENA (2002-2004)
Administration publique
• ESSEC Business School (1999-2001)
Master of Business Administration
• Université Panthéon Sorbonne (Paris I) (1999-2001)
Maîtrise de droit
, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, le 06/02/2023.
« Un vœu ? Que le ministère des Sports et l’Agence nationale du Sport
Groupement d’intérêt public créé le 24/04/2019 avec deux missions principales : la haute performance et le développement des pratiques sportives.
aient davantage de moyens. Le sport santé existe, mais a très peu de moyens », indique Alexandre Feltz qui répond aux questions de News Tank.
« La sédentarité est un fléau » (A. Feltz)
Alexandre Feltz, vous êtes un pionnier en matière de sport par ordonnance…
« J’ai lancé le sport santé sur ordonnance à Strasbourg en 2012. Depuis, Strasbourg “a fait réseau” comme on dit, avec d’autres villes sur ce thème. Je l’avais proposé au maire (Roland Ries) en avril 2012 et le lancement a eu lieu en octobre 2012. J’ai écrit un livre en 2020 : “Sport Santé sur ordonnance, manifeste pour le mouvement” .
Je sépare deux axes : il y a d’abord le “sport santé prévention” , qu’on appelle aussi loisir ou bien-être, car l’activité physique et sportive est un puissant levier de prévention des maladies chroniques. Aujourd’hui, nous faisons face à une explosion de ces maladies chroniques en France et en Europe. Plus de 10 millions de Français (sur 68 millions) ont une affection longue durée, 20 millions des gens ont des maladies chroniques, 30 millions sont fragilisés en comptant les personnes âgées… avec les effets notamment de la sédentarité.
Le Covid a augmenté la sédentarité et l’inactivité physique »Il faut donc prévenir et la prévention, c’est relativement simple, mais très dur à mettre en œuvre : c’est de l’activité physique régulière et modérée pour les adultes et une activité un peu plus intense pour les jeunes, les adolescents. Ce sont les recommandations de l’OMS Organisation Mondiale de la Santé . Les choses s’aggravent. Le Covid a augmenté la sédentarité et l’inactivité physique. Ces deux notions, on les confond souvent, mais elles sont différentes : la sédentarité, c’est le nombre d’heures où on reste assis, devant un écran ou un livre, à télétravailler, etc. On ne bouge quasi-pas. Et l’activité physique, c’est lorsque vous êtes en mouvement.
Moi, je pourrais être en même temps sédentaire et actif physiquement : je suis médecin généraliste et je suis un politique. Je suis par conséquent très souvent assis. Je suis donc sédentaire, de fait. En revanche, j’effectue tous mes déplacements à vélo, je fais 10 ou 15 kilomètres de vélo chaque jour : je suis donc actif. La grande recommandation dans le monde du travail, c’est que tous les gens qui travaillent de façon sédentaire, il faut leur permettre de se lever, à un moment donné, de faire le tour de la salle, toutes les demi-heures, avant de se rassoir. Ils n’ont pas eu une activité physique, mais ils ont fait une rupture de leur sédentarité.
Toutes les structures du sport devraient organiser cela. Une personne très âgée, si elle regarde la télé toute la journée, le simple fait, de temps en temps, de se lever de son fauteuil et de se rassoir va lui offrir des gains en santé incroyables. C’est vraiment important à dire. Vous voyez l’implication que cela peut avoir dans l’organisation du travail où il y a des réunions à n’en pas finir.
En réunion, je suis insupportable : je veux faire des ruptures de sédentarité »Moi, en réunion, je suis insupportable car je bouge tout le temps : je veux faire des ruptures de sédentarité. La sédentarité est un facteur de risque indépendant qui provoque des cancers, des maladies cardio-vasculaires, la maladie d’Alzheimer, les maladies chroniques… La sédentarité est donc un fléau. Malheureusement, avec les ordinateurs, les tablettes… il y a une explosion de ces éléments de sédentarité. On voit des enfants ou des adolescents allongés qui jouent pendant des heures à des jeux vidéo… Tout cela a été aggravé par la pandémie de Covid. Et par le télétravail qui nous prive de ces ruptures de sédentarité que sont les déplacements.
Il faut faire la promotion des escaliers pour éviter de prendre l’ascenseur »
Il faut ainsi faire la promotion des escaliers pour éviter de prendre l’ascenseur. Il faut de beaux escaliers, avec des affiches de sport et il faudrait rendre l’ascenseur difficile d’accès, sauf pour les personnes en situation de handicap. Une stratégie d’entreprise qui ne coûterait pas très cher serait de valoriser les escaliers et les entreprises du secteur sportif devraient montrer l’exemple.
Un jour, dans un ministère, j’avais une réunion au troisième étage. On voulait pratiquement m’imposer d’utiliser l’ascenseur. J’ai refusé, ce fut compliqué… Je recommande donc de faire au moins 5 000 pas par jour, l’équivalent de 30 minutes de marche. A pied, à vélo, y compris avec assistance électrique : c’est très “sport santé” au niveau de la prévention car cela permet à des gens qui ne sont pas forcément sportifs de faire du vélo. Malgré l’assistance électrique qu’on peut moduler, on fait un effort et les études montrent qu’on fait beaucoup plus de kilomètres, on transpire peu et il n’y a donc pas de limite à l’utilisation de ces vélos.
Transformer des parcours contraints en parcours santé est essentiel »Dans ces conditions, transformer des parcours contraints en parcours santé est essentiel : je vais au travail et j’en profite pour faire mon activité physique de santé sans m’en rendre compte. Le comble, à l’envers, est de prendre son 4 X 4 diesel, de se garer au pied de l’escalator et de monter ainsi faire son activité physique dans une salle de sport.
On voit les difficultés qu’ont les gens pour abandonner leur voiture, mais moi, je le vois comme un gain : remplacer la voiture par un déplacement à pied, à vélo, en train + vélo constitue un gain pour la personne concernée, mais aussi pour la planète.
Au niveau de la prévention, en fait-on assez ?
Clairement, le mouvement sportif bouge. Mais il y a des résistances. Moi, je suis très en colère quand je vois un enfant peut-être un peu moins fort physiquement ou un peu obèse qui reste sur le banc de touche. Ce n’est pas acceptable. Malheureusement, la pyramide de sélection des meilleurs est faite comme cela et on abandonne trop souvent des enfants, mais aussi des adultes dans les clubs.
Côté positif, il faut dire que pratiquement toutes les fédérations ont des axes sport santé, sport loisir. La Fédération Française d’Athlétisme Objet : développer, contrôler et organiser la pratique en France de l’athlétisme sous toutes ses formes (piste, running, athlé santé, jeunes), défendre les intérêts moraux et matériels de… a sans doute été la première à le faire.
À Strasbourg, on développe des “magistrales piétonnes” »Après, le problème relève de l’aménagement du territoire : Strasbourg est au top, on a investi 100 M€ au cours de ce mandat (2020 - 2026) pour augmenter le nombre de nos pistes cyclables et améliorer le Réseau Express Vélo (REVE), comme dans les pays du nord. C’est essentiel. La Métropole aide à l’acquisition de vélos à assistance électrique, des locations pas chères, etc., mais il faut aussi gérer l’espace : à Strasbourg, on développe aussi des “magistrales piétonnes” , c’est-à-dire des espaces à pied beaucoup plus agréables, ce qui impose qu’il y ait moins de voitures évidemment.
Parlons de “déplacements actifs” plutôt que de “déplacements doux” »
Les espaces verts aussi sont essentiels : j’ai inauguré à l’automne 2022 un jardin pour les soignants des hôpitaux universitaires, pour qu’ils puissent s’y balader. La distance entre son habitation et un espace vert est un indicateur de santé. Donc la ville écologique est une ville d’activité physique, de déplacements actifs. Certains parlent de “déplacements doux” , mais je ne sais pas ce que c’est. Parlons plutôt de “déplacements actifs” ! On a pratiquement 25 % de la population qui ne fait même pas 5 ou 10 minutes par jour d’activité physique. Moins de 60 % de la population effectue ses 30 minutes quotidiennes.
Le mouvement, c’est la vie »Donc la prévention existe, mais quand on voit ce que font les pays du nord, pourtant avec des climats plus rudes : les enfants peuvent faire 3 kilomètres à pied sans problème, seuls, en hiver et ils ne peuvent pas imaginer que le trajet domicile-école se fasse autrement qu’en déplacement actif. En France, c’est encore très embryonnaire. Il faut vraiment un “Manifeste du mouvement” et dire que le mouvement, c’est la vie.
Il y a une courbe dans le Programme national d’activité physique qui est terrifiante : en un siècle, on est passé de 6 ou 7 heures d’activité physique à moins d’une demi-heure ! Mais notre corps n’est pas fait pour ça ! Donc des choses sont faites (Programme régional de Santé Grand Est, le PNNS -Programme national Nutrition et Santé-…) mais ça reste très embryonnaire.
Depuis les périodes de confinement, on constate quand même une explosion du vélo en ville…
Aller au travail à vélo offre un gain en santé majeur »Tant mieux ! D’autant qu’une étude montre que même à Paris, même avec un air pollué et malgré l’accidentologie, aller au travail à vélo offre un gain en santé majeur. Et pour les entreprises, c’est intéressant : cela diminue de moitié les arrêts de travail ! Mais trop souvent encore, il n’y a pas de douches, pas de parkings adaptés pour les vélos…
Vous remarquez néanmoins que les choses évoluent et que c’est même devenu “tendance” ?
La fin du fantasme de la grosse voiture »Bien sûr. Moi, il y 15 ans, j’allais au travail en voiture. Le médecin allait au travail en voiture, même s’il habitait à 500 mètres. Je n’ai plus de voiture et j’ai vu l’évolution chez mes collègues, d’abord chez les généralistes, puis même chez les spécialistes. Certains ont encore le fantasme de la grosse voiture, mais la tendance sociale, écologique, financière aussi, et de santé est là.
A côté du “sport santé prévention” , il existe donc aussi un deuxième axe, le sport santé sur ordonnance…
30 minutes d’équivalent marche sont plus efficaces que le meilleur des médicaments contre le “diabète gras” »Oui, pour ceux qui sont déjà malades, qui sont fragiles, qui ont des problèmes de diabète, d’hypertension, de coronaires, de problèmes respiratoires, d’obésité… L’activité physique est alors un médicament. Les preuves scientifiques sont énormes, depuis plus de 10 ans, de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de la Haute Autorité de Santé… Je prends toujours l’exemple du diabète, dit “gras” (ou “de type 2” ), de l’homme mûr, obèse, qui est en explosion. Le meilleur médicament s’appelle la “metformine” qui diminue la morbidité. 30 minutes d’équivalent marche sont plus efficaces que ce médicament qui est le meilleur ! Et je ne parle pas là de sport de haut niveau, mais d’une activité physique d’intensité régulière à modérée, qu’on peut découper en 3 X 10 minutes, en marchant d’un bon pas ou en faisant du sport.
Nous avons une belle convention avec le RC Strasbourg Alsace Activité : club de football professionnel français Équipementier officiel : • adidas (équipementier) : 2018-2030 Partenaires principaux : • ES (énergie) : sponsor maillot principal depuis… pour faire du “football santé” pour les adultes et les enfants obèses, avec la mise à disposition d’éducateurs sportifs et des installations du club. Que tous les clubs professionnels en fassent autant ! Chaque semaine, il y a 900 Strasbourgeois(es), fragilisé(e)s ou malades qui ont une activité physique organisée, dont du foot santé, du basket santé, de la gym santé, etc. Le sport santé est donc né à Strasbourg en 2012. Maintenant, on fédère l’ensemble des villes et des réseaux sport santé. On a réuni 800 personnes lors d’Assises à Strasbourg en octobre 2022, comme on le fait tous les deux ans, dans le cadre d’un groupe de travail que je préside des villes santé de l’OMS, en lien avec l’ANDES Association Nationale Des Élus en charge du Sport .
Les premières Assises, en 2015, avaient débouché sur une loi, grâce à Valérie Fourneyron
Membre du conseil d’administration @ Matmut • Présidente @ International Testing Agency
• Née le 04/10/1959
• Médecin du sport de formation
, alors ministre chargée des Sports et elle-même médecin du Sport : nous avons une très belle loi en France qui permet aux médecins généralistes d’abord et maintenant à tous les médecins de prescrire de l’activité physique aux personnes souffrant d’affections longue durée et aujourd’hui aux personnes chroniques et ayant des fragilités.
Le problème, comme d’habitude, c’est le financement. Selon les territoires, le fonctionnement est différent. Strasbourg a lancé le mouvement et dispose de moyens importants, avec des partenariats forts. Nous faisons gagner de l’argent à l’Assurance maladie et je suis très content de pouvoir dire, après 10 ans de fonctionnement, que la Caisse primaire du Bas-Rhin nous cofinance.
Des fonctionnements disparates et inégalitaires »Hélas, il n’y a donc pas de modèle national. Il y a des modèles locaux comme ici à Strasbourg, mais aussi à Blagnac, Biarritz, Saint-Paul-de-la-Réunion… Dans le nord, ce sont les mutuelles qui donnent 500 euros à leurs adhérents pour bénéficier du sport santé, mais tout ça est disparate et inégalitaire, ce qui n’est pas supportable. Alors qu’on sait que l’activité physique est thérapeutique, améliore l’état de santé de la population, sans compter ses aspects sociaux car c’est toujours une activité de groupe.
Pour les maladies mentales aussi, l’activité physique est excellente »
Pour les maladies mentales, c’est excellent aussi : la Haute Autorité de Santé dit que l’activité physique est le premier médicament à prescrire, avant l’antidépresseur, pour les dépressions légères ! Au niveau politique, nous avons toujours été soutenus par les ministres des Sports. Valérie Fourneyron a lancé le mouvement, tous ses successeurs ont suivi, mais jamais un ministre de la Santé ne nous a soutenus… sauf peut-être le ministre actuel (François Braun, depuis le 04/07/2022) : il n’a pas pu venir aux assises d’octobre 2022, mais il s’est engagé, via une vidéo, à créer une task force politique. Il y a un espoir, donc… Il y a une Fédération des Maisons du sport santé, qui correspond à un engagement d’Emmanuel Macron
Président de la République @ Présidence de la République (Élysée)
d’en créer 500. On en est à 480… Chaque département a sa Maison du sport santé, il faut voir maintenant comment on les fait vivre…
Quel est le cœur de cible de ces Maisons ?
Ce sont donc des Maisons qui proposent une activité physique à portée thérapeutique, du sport sur ordonnance. A Strasbourg, on va ouvrir un lieu patrimonial magnifique, l’aile médicale des Bains municipaux. Dans ces lieux, on est accueilli, on fait un bilan médico-sportif à base de tests et un parcours est établi en informant le médecin traitant. C’est sur un an et après, tout dépend de l’évolution.
Par rapport à ce que vous imaginiez il y a 10 ans, quel bilan dressez-vous aujourd’hui du sport sur ordonnance en France ? Êtes-vous satisfait ?
Il y a un mouvement de fond, mais tout ça est très, très lent »Satisfait ? Oui et non. Oui car il y a un mouvement de fond, mais tout ça est très, très lent. Or, quand on voit les gains pour les usagers, on est un peu révolté de constater que tout le monde n’y a pas accès. On est limité au niveau du financement des enseignants en activité physique, des éducateurs sportifs. C’est donc trop lent par rapport à l’épidémie de maladies chroniques. A un moment, la société n’arrivera plus à financer. Que ce soit en prévention primaire ou en prévention secondaire, les taux de diabète, d’obésité infantile qui a doublé en période de confinement…
II faut que l’ensemble de l’écosystème sportif s’empare du problème. Que ce soit le sport de haut niveau, que ce soit dans le cadre de l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
Jeux de la XXXIIIe Olympiade attribués à Paris (FRA) lors de la 131e session du CIO, à Lima (PÉR), le 13/09/2017 :
• Jeux Olympiques du vendredi 26/07 au dimanche 11/08/2024.
• Jeux Paralympiques du…
-nous allons, nous, ouvrir le sport santé aux femmes enceintes-, etc. Le budget de l’héritage représente très peu, comparé à celui des Jeux, mais c’est bien que les JO
Jeux Olympiques
favorisent la mise en mouvement des Français.
Il faudrait aussi que le sport prenne plus d’importance en France…
Heureusement qu’on a de nouveau une ministre des Sports de plein exercice (Roxana Maracineanu
Palmarès :
• Médaille d’argent du 200 m dos aux Jeux olympiques d’été de 2000 à Sydney (Australie)
• Médaille d’or du 200 m dos aux Mondiaux de 1998 à Perth (Australie)
était ministre déléguée auprès du ministre de l’Éducation nationale)… Heureusement qu’il y a les collectivités territoriales : gymnases, salles de sport, piscines…
Seriez-vous favorable à un rattachement du ministère des Sports à celui de la Santé ?
Le nirvana, c’est ça. Et ça a déjà existé : Roselyne Bachelot a été ministre de la Santé et des Sports (2007-2010). Mais elle n’a pas fait grand-chose, pour être honnête. A tous les niveaux, santé et sport devraient fonctionner ensemble : ministres, directeurs, adjoints au maire…
Et si vous aviez un vœu pour la période qui s’ouvre, avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en point de mire ?
Il faut investir dans la prévention pour économiser demain »Que le ministère des Sports et l’Agence nationale du Sport Groupement d’intérêt public créé le 24/04/2019 avec deux missions principales : la haute performance et le développement des pratiques sportives. aient davantage de moyens. Le sport santé existe, mais a très peu de moyens. Alors qu’un seul AVC (accident vasculaire cérébral) évité, vous n’imaginez pas les économies que ça représente ! Il faut investir dans la prévention pour économiser demain. Il faudrait aussi un vrai engagement sociétal, des salles de sport intégrées dans les entreprises, la promotion des modes de déplacement actif, des vélos, moins de trajets domicile-travail en voiture même quand on a beaucoup d’argent…
On apprend beaucoup mieux quand on bouge ! »Certaines collectivités offrent l’activité physique pendant le temps de travail. Les gains sont très bons, les évaluations sont excellentes : efficacité au travail, absentéisme, qualité de vie, santé mentale. Inventons les réunions en marchant, c’est très bon ! Alors que l’école apprend la sédentarité. Mais on apprend beaucoup mieux quand on bouge ! Il y a donc plein de choses à faire. »
Alexandre Feltz, médecin et 7e adjoint à la maire de Strasbourg, en charge de la Santé publique et environnementale, le 06/02/2023
Le décret sport sur ordonnance (décret du 30/12/2016 entré en application le 01/03/2017)
• Le sport sur ordonnance a progressivement fait son apparition dans les textes de loi français.
• Le décret du 30/12/2016 entré en application le 01/03/2017 précise qu’une activité physique, si elle est correctement dispensée par des professionnels, peut être prescrite par un médecin à des patients bien identifiés.
• Dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient.
• Le sport sur ordonnance s’adresse aux personnes atteintes d’une Affection de longue durée (ALD). La liste de ces ALD représente un groupe de 30 maladies qui nécessitent un traitement particulier et un suivi prolongé (article L. 322-3 du Code de la Sécurité Sociale).
• Plusieurs types de professionnels peuvent dispenser une activité sportive à des patients atteints d’affection de longue durée :
- Les coachs APA (Activité physique adaptée)
- Les professionnels paramédicaux
- Les personnes certifiés par la fédération sportive
Sport-Ordonnance.fr, site dédié au sport sur ordonnance
Pour accéder à « Sport-ordonnance.fr », le site dédié au sport sur ordonnance, cliquer ici .
« La capacité physique de nos enfants a diminué entre 1987 et 2022 » (A. Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des JOP le 06/02/2023)
Comme le démontre le Pr. François Carré dans son étude "Inverser les courbes", la capacité physique de nos enfants a diminué entre 1987 et 2022 📉
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) 6 février 2023
Mais nous devons - et pouvons - inverser la tendance : les 30 minutes d'activité physique quotidienne (#30minAPQ) y contribuent 💪 ⤵️ pic.twitter.com/z5Qp1qjVkc
Alexandre Feltz
Septième adjoint à la maire de Strasbourg, en charge de la Santé publique et environnementale @ Ville de Strasbourg
Médecin généraliste @ Cabinet médical
• « Sport Santé sur ordonnance
Manifeste pour le mouvement »
Préface de Michel Cymes
Éditions des Équateurs, 2020
171 pages
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Parcours
Septième adjoint à la maire de Strasbourg, en charge de la Santé publique et environnementale
Médecin généraliste
Président
Conseiller municipal
Fiche n° 48507, créée le 05/02/2023 à 21:25 - MàJ le 14/02/2023 à 18:56
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