ExclusifCovid-19 : « C’est dans notre ADN de pouvoir changer les choses » (F. Sanaur, Agence nat. du sport)
« Nous sommes déjà en réflexion avec le ministère des Sports, le CNOSF
Comité National Olympique et Sportif Français
, le CPSF
Comité Paralympique et Sportif Français
et les services de l’État dans les territoires pour imaginer de nouveaux modes de fonctionnement, de pratiques, de coordination, de mutualisation. Cette réflexion, depuis la naissance de l’Agence, nous la vivons au quotidien. C’est dans l’ADN de l’ANS de pouvoir changer les choses », explique Frédéric Sanaur
Directeur général @ Agence nationale du Sport (ANS)
, directeur général de l’Agence Nationale du Sport
Groupement d’intérêt public créé le 24/04/2019 avec deux missions principales : la haute performance et le développement des pratiques sportives.
, à News Tank, le 08/04/2020, à l’heure où la pandémie de coronavirus (Covid-19) a déjà fait plus de 10 000 morts en France, pays confiné depuis le 17/03/2020.
Créée sous forme de Groupement d’Intérêt Public (GIP) le 24/04/2019, l’Agence Nationale du Sport
Groupement d’intérêt public créé le 24/04/2019 avec deux missions principales : la haute performance et le développement des pratiques sportives.
réunit quatre collèges, l’État (30 %), le mouvement sportif (30 %) les collectivités territoriales (30 %) et le monde économique (10 %).
Elle « est chargée de développer l’accès à la pratique sportive pour toutes et tous et de favoriser le sport de haut niveau et la haute performance sportive, en particulier dans les disciplines olympiques et paralympiques, dans le cadre de la stratégie définie par l’État dans une convention d’objectifs conclue entre l’agence et l’État » indique le nouvel article L. 112-10 du code du Sport issu de la loi n° 2019-812 du 01/08/2019 (document à télécharger, voir par ailleurs).
« Notre logique de fonctionnement est la gouvernance partagée. Ce qui nous manque, donc, c’est la proximité qu’on avait créée, la richesse du partage qui fait le quotidien de l’Agence. Le lieu où se croisent et échangent tous ceux qui font le sport. Des sportifs de haut niveau, des dirigeants associatifs, des élus, des techniciens, des chefs d’entreprise. C’est ce foisonnement quotidien qui est un peu freiné », explique Frédéric Sanaur qui répond aux questions de News Tank.
« Depuis qu’on est entré dans cette phase de crise, on prépare la sortie de crise » (F. Sanaur, Agence nationale du sport)
Le Premier ministre Édouard Philippe a confié à Jean Castex
Président-directeur général @ Groupe RATP
• Ecole nationale d’administration (promotion Victor Hugo 1991)
• Institut d’études politiques de Paris (1986)
• Maîtrise de droit public (1987)
, président non-exécutif de l’Agence nationale du sport, la mission de travailler sur les scénarios du déconfinement, le 02/04/2020. Qu’en pensez-vous ?
Jean Castex fait l’unanimité »
Jean Castex est un homme pragmatique, très humain et qui fait l’unanimité autour de lui. Comme président de l’Agence, il sait toujours trouver le positionnement le plus juste. Cette nomination est à la hauteur de sa personne, il sera l’homme de la situation.
« Jean Castex est redoutable d’efficacité » (É. Philippe, Premier ministre, le 02/04/2020)
• « Nous sommes en train de réfléchir à plusieurs scénarios. Une équipe travaille avec le ministère de la Santé. J’ai demandé à Jean Castex, un haut fonctionnaire qui connaît parfaitement le monde de la santé, de coordonner ces équipes pour déterminer ces scénarios et pour ensuite, dans la mesure du possible, les présenter au public et les discuter », a déclaré Édouard Philippe, Premier ministre, sur TF1, le 02/04/2020.
• Jean Castex, né le 25/06/1965, a été réélu maire de Prades (Pyrénées-Orientales) au premier tour des élections municipales, le 15/03/2020. Il est conseiller départemental des Pyrénées-Orientales, délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques (DIJOP) et aux grands événements sportifs (DIGES), et président non-exécutif de l’Agence nationale du sport.
• Selon le Premier ministre, Jean Castex est « redoutable d’efficacité ». De 2005 à 2006, il a occupé la fonction de directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (actuelle DGOS). Il était également directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé, de 2005 à 2007. En 2011, il a été nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée, une fonction qu’il a occupée jusqu’à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy en 2012.
Comment fonctionne l’Agence nationale du sport dans cette période si particulière de confinement ?
L’action de l’Agence est loin d’avoir été réduite »Depuis le début de la phase de confinement (17/03/2020), l’ensemble du personnel de l’Agence a été mis en télétravail avec les outils digitaux qui leur permettent ce travail à distance. L’action de l’Agence est loin d’avoir été réduite. On a dû s’adapter dans un premier temps au confinement, dans un second au report des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo.
Parallèlement et conformément à nos priorités de l’année, on a dû adapter nos méthodes, en particulier dans le cadre de la promotion de la déclinaison territoriale de la gouvernance du sport.
On a lancé un cycle de web-conférences »Une tournée des régions avait été programmée, elle a été mise entre parenthèses. Pour compenser ces moments de rencontres et de dialogues, on a lancé un cycle de web-conférences. Une première s’est tenue le 26/03/2020 sur la nouvelle gouvernance du sport, une autre a été programmée le 07/04/2020 sur le développement du sport en Outre-mer. Une troisième est prévue sur le haut niveau dans les territoires.
Nous finançons plus de 5 000 emplois chaque année »
On continue à être le plus présent possible, à être en interactions. Et surtout, nous avons également un volet d’accompagnement des Fédérations sur des problématiques administratives et financières. Que ce soit les contrats de performance avec les fédérations, le déploiement des projets sportifs fédéraux et la mise en œuvre des emplois aidés, il y a là autant de sujets que nous continuons à traiter. Nous finançons plus de 5 000 emplois chaque année.
On s’adapte avec les outils à notre disposition, notamment digitaux »Nous sommes vigilants à apporter de la stabilité dans le mouvement sportif en maintenant le dispositif emploi, le financement des équipements sportifs et les aides directes aux 16 000 associations sportives que nous soutenons chaque année. On s’adapte avec les outils à notre disposition, notamment digitaux. A titre d’exemple, il n’y a pas une journée où les membres de l’équipe ne sont pas au contact des Fédérations, des Ligues et des Comités pour former sur les outils de gestion et de mise en œuvre des projets sportifs.
Avez-vous eu des appels au secours de la part d’associations ou de Fédérations depuis le début de la crise ?
On avait surtout fait très attention à pouvoir engager les travaux suffisamment tôt pour pouvoir engager un certain nombre d’accompagnements financiers qui n’allaient pas fragiliser la trésorerie des Fédérations.
C’est le cas notamment avec les conventions d’objectifs avec les Fédérations que l’Agence pilote. Des réponses ont été apportées aux Fédérations pour les stabiliser dans leur fonctionnement.
Ensuite, nous sommes également dans une phase d’état des lieux et de diagnostic du sport associatif dans les territoires que nous menons avec le ministère des Sports, le CNOSF Comité National Olympique et Sportif Français , le CPSF Comité Paralympique et Sportif Français et les services de l’État dans les territoires.
Un des deux grands objectifs de l’ANS Groupement d’intérêt public créé le 24/04/2019 avec deux missions principales : la haute performance et le développement des pratiques sportives. est le développement de la pratique sportive. Il apparaît un peu paradoxal aujourd’hui où les gens sont confinés chez eux. Est-ce mis en sommeil en attendant la fin de la crise ?
Nous devons continuer à accompagner clubs et fédérations »Non, car depuis qu’on est entré dans cette phase de crise, on prépare l’après, la sortie de crise. C’est notre rôle pour que le jour où chacun pourra à nouveau pratiquer dans un club, il puisse le faire dans les meilleures conditions possibles. Nous devons continuer à accompagner clubs et fédérations dans leurs projets de développement et dans leurs financements. On sait qu’à la rentrée prochaine, le sport associatif aura besoin de moyens pour pouvoir fonctionner et redémarrer dans les meilleures conditions.
Les principes d’action de l’Agence nationale du sport
• Construire un modèle partenarial entre l’État, le mouvement sportif, les collectivités territoriales et leurs groupements et les acteurs du monde économique.
• Renforcer la performance sportive, notamment dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, d’une part en mobilisant les moyens financiers, humains et organisationnels nécessaires pour des soutiens personnalisés aux sportifs et d’autre part en soutenant toutes les fédérations sportives organisant des disciplines de haut niveau.
• Mobiliser des moyens financiers au bénéfice du développement des activités physiques et sportives pour toutes et tous, notamment dans le cadre de la pratique sportive fédérée.
Certes, l’activité sportive, comme d’autres activités au sein de la société, est mise entre parenthèses, mais nous, nous préparons surtout la reprise pour que l’ensemble des Français, quel que soit leur âge, ait envie de retourner vers une pratique sportive associative. Et pourquoi pas générer une vague encore plus forte qu’hier pour pratiquer dans un encadrement associatif et qualitatif.
Par ailleurs, le ministère des Sports a lancé un programme d’activités à la maison via les outils digitaux ce qui est une très bonne chose.
Emmanuel Macron
Président de la République @ Présidence de la République (Élysée)
, président de la République, a affirmé que les jours d’après ne devaient pas être comme ceux d’avant. Gianni Infantino
Member / Membre @ International Olympic Committee (IOC / CIO) • President / Président @ FIFA
• Nationalités : italienne et suisse
• Avant de rejoindre l’UEFA, il a travaillé comme secrétaire…
, président de la FIFA
Fédération Internationale de Football Association
, dit aussi souhaiter que l’on profite de la crise pour changer les choses. Est-ce que c’est également votre point de vue ?
Oui, nous sommes déjà en réflexion avec tous les acteurs cités précédemment pour imaginer de nouveaux modes de fonctionnement, de pratiques, de coordination, de mutualisation. Cette réflexion, depuis la naissance de l’Agence, nous la vivons au quotidien. C’est dans l’ADN de l’ANS de pouvoir changer les choses.
Stabiliser les changements déjà enclenchés »Nous en profitons également pour affiner le projet sur le haut niveau et la performance. Nous allons en 2020, auprès de toutes les fédérations sportives, entamer la phase de généralisation de la mise en œuvre des projets sportifs fédéraux expérimentés en 2019. Il faut aussi bien arriver à aller encore plus loin et stabiliser les changements déjà enclenchés pour qu’ils puissent générer des résultats à court et moyen terme.
Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles vous devez faire face au cœur de cette crise sanitaire ? Sont-elles financières, organisationnelles ?
On utilise les outils digitaux pour continuer l’animation et le partage »Notre logique de fonctionnement est la gouvernance partagée. Ce qui nous manque, donc, c’est la proximité qu’on avait créée, la richesse du partage qui fait le quotidien de l’Agence. Le lieu où se croisent et échangent tous ceux qui font le sport. Des sportifs de haut niveau, des dirigeants associatifs, des élus, des techniciens, des chefs d’entreprise. C’est ce foisonnement quotidien qui est un peu freiné. On utilise les outils digitaux pour continuer l’animation et le partage.
Tout est concerté, réajusté, réorienté en fonction des besoins de chacun »Là où l’on ne peut pas être aussi fort, c’est la proximité avec les acteurs du sport dans les territoires que nous essayons de compenser à travers par exemple le cycle de nos web-conférences. Notre rôle, c’est d’être à l’écoute de tous les acteurs à la fois au niveau national et local. Plus de 200 personnes ont assisté à la première web conférence. Il y a une attente et on le voit, les acteurs jouent le jeu et ont bien compris que l’avis de tous comptait. Nous ne construisons pas notre dispositif dans notre coin, tout est concerté, réajusté, réorienté en fonction des besoins de chacun. L’enjeu que je porte au quotidien, c’est d’être le plus utile possible dans le système et dans le cadre de cette interaction permanente.
Comment avez-vous « encaissé » le report en juillet-août 2021 des Jeux de Tokyo. Était-ce une mauvaise nouvelle ?
Des acteurs du haut niveau soulagés »Nous avons pris acte des décisions du CIO Comité International Olympique (International Olympic Committee, IOC) , du comité d’organisation et du gouvernement japonais. Dans le contexte de la crise sanitaire et du point de vue de nos athlètes qui ne pouvaient s’entraîner, on sentait une forme d’angoisse et de pression qui s’installait. Il en allait de même auprès des staffs techniques. Finalement cette annonce est venue soulager l’ensemble des acteurs du haut niveau en France.
Votre déménagement à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) prévu à l’automne 2020 n’est pas remis en cause ?
Nous avons quelques aménagements à faire avant de nous y installer. Si ces travaux ne peuvent pas se faire en juin, nous décalerons notre déménagement de quelques semaines, mais l’Agence ira bien à Ivry-sur-Seine dans les prochains mois.
Frédéric Sanaur
Directeur général @ Agence nationale du Sport (ANS)
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Parcours
Directeur général
Directeur général
Directeur des Relations internationales et des Grands événements sportifs internationaux
Conseiller grands événements et candidature olympique et paralympique 2024
Président du Comité de direction de l’Accord Partiel Élargi pour le Sport (EPAS)
Directeur des Sports
Directeur Jeunesse et Sports
Chef du service gestion des installations sportives et des événements - Direction des sports
Chef de projet Coupe du monde de rugby 2007
Chargé de mission - Direction des Sports
Collaborateur - Service Événementiel
Fiche n° 33727, créée le 27/12/2018 à 11:55 - MàJ le 10/04/2024 à 08:59
Agence nationale du Sport (ANS)
Structure juridique : GIP (Groupement d’Intérêt Public)
Date de création : 24/04/2019
Président : David Lazarus (par intérim)
Directeur général : Frédéric Sanaur
Manager général de la Haute Performance : Yann Cucherat
Budget :
• 2023 : 462,9 millions d’euros (12 M€ de frais de fonctionnement, 119,3 M€ dédiés à la Haute performance et 331,6 M€ au développement des pratiques sportives.
• 2022 : 451 M€ (11 M€, 118 M€ et 322 M€)
• 2021 : 380 M€ (9,8 M€, 104,1 M€ et 266,1 M€)
• 2020 : 292,9 M€ (8,6 M€, 90 M€ et 194,3 M€)
Fondateurs :
- État
- CNOSF
- CPSF
- Association régions de France
- Assemblée des départements de France
- Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité
- MEDEF
- CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises)
- Union des entreprises de proximité
- Union Sport & Cycle
- CoSMoS
• Droits de vote :
- État : 30 %
- Mouvement sportif : 30 %
- Collectivités territoriales : 30 %
- Acteurs économiques et sociaux : 10 %
Catégorie : Etat & Collectivités
Adresse du siège
4/6 rue Tuillot94200 Ivry-sur-Seine France
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Fiche n° 8557, créée le 24/04/2019 à 03:06 - MàJ le 14/10/2024 à 15:35
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