« Avec sa mission de coordination, l’Agence Nationale du SportStructure juridique : GIP (Groupement d’Intérêt Public)Date de création : 24/04/2019Présidente : Marie-Amélie Le FurDirecteur général : Frédéric SanaurManager général de la Haute Performance : Yann…
a fait le lien entre toutes les expertises qui peuvent accompagner les sportifs, lesquels bénéficient désormais d’une meilleure visibilité, d’un meilleur accès à l’information. Cela se traduit par la plateforme france.sport ouverte en janvier 2024, ou par les cellules OFIRS
Orientation, Formation, Insertion, Reconversion, Suivi
dans chaque Maison régionale de la performance. C’est aussi un véritable héritage des Jeux », déclare Corinne CallonConseillère Haute Performance @ Agence nationale du Sport (ANS) , conseillère Haute Performance au sein de l’Agence Nationale du Sport (ANSAgence nationale du Sport, créée le 24/04/2019. Groupement d’intérêt public qui a deux missions principales : • La haute performance. • Le développement des pratiques
), lors de Think Sport 2024.
« Formation et reconversion : quel héritage pour les sportifs ? », tel est le thème de l’échange auquel participent Corinne Callon et Franck LeclercDirecteur @ FNASS , directeur de la Fédération Nationale des Associations et Syndicats de SportifsLa FNASS était composée des syndicats professionnels des handballeurs (AJPH), des rugbymen (Provale), des basketteurs (SNB), des cyclistes (UNCP) et des footballeurs (UNFP), lorsque trois nouvelles…
(FNASSFédération Nationale des Associations et Syndicats de Sportifs
), dans le cadre de la huitième édition de l’événement annuel organisé par News Tank depuis 2017, qui a lieu à l’Hôtel des Invalides (Paris VIIe) le 03/10/2024.
« Les SHN
Sportif(s) ou sportive(s) de haut niveau
s’entrainent beaucoup plus que les joueurs professionnels de rugby par exemple, qui gagnent en moyenne 20 000 € par mois en Top 14Première division française de rugby - 14 clubs
quand les premiers sont contents s’ils atteignent ce montant en un an. On a eu cette idée de raconter cette histoire et à partir de là, le ministère du Travail nous a dégagé une enveloppe de 10 M€ pour financer autour de 500 parcours de vie pour des athlètes de haut niveau. Cela a permis d’accompagner finalement 655 sportifs dans des parcours choisis », indique Franck Leclerc.
« En 2024, l’Agence a mis 18 M€ pour accompagner les sportifs » (C. Callon, ANS)
• Le premier frein identifié, c’était l’éparpillement des moyens et leur manque de lisibilité. Nous avons analysé la concurrence en étudiant notamment ce que faisaient d’autres pays qui nous sont proches comme l’Allemagne, l’Italie ou le Royaume-Uni.
• Ensuite, nous avions une liste de 5 000 sportifs avec des champions olympiques, mais aussi des joueurs en devenir et des séniors dans des disciplines non-olympiques. Nous avons décidé de passer du prêt-à-porter à la haute couture en retenant 600 sportifs prioritaires et en envisageant pour chacun des solutions susceptibles d’éliminer tout frein.
• Nous avons aussi constaté que rien n’était coordonné au niveau des aides. Il y a l’Etat, les services déconcentrés, le Mouvement sportif, les collectivités territoriales, la Fondation du Sport Français, les partenaires privés, etc. Avec un tel système, les plus malins s’en sortent, mais les plus isolés se retrouvent sans rien. L’Agence a fait en sorte de mieux piloter tout ça, de mieux faire connaître, sur la base de sa liste de sportifs prioritaires. »
« Un guide “Athlètes et entreprises : partenaires gagnants” afin de présenter les avantages d’engager un sportif pour une entreprise »
• Nous avons d’abord mis en place les Maisons régionales de la performance pour que les sportifs disposent de structures de proximité. 68 % des athlètes présents à Rio en 2016 s’entraînaient en dehors des structures d’Etat. Cela nous a permis de nous rapprocher des sportifs, avec un accompagnement global de 3 M€ en 2024.
• Nous avons ensuite rassemblé tous les partenaires qui œuvraient au service des sportifs en essayant de les coordonner avec le ministère du Travail, le ministère de l’Education nationale, le ministère de l’Enseignement supérieur, l’AFDAS, l’APEC, France Travail, etc. Nous avons par exemple créé un guide “Athlètes et entreprises : partenaires gagnants” afin de présenter les avantages d’engager un sportif pour une entreprise. »
« En 2021, nous avons créé “l’emploi SHN” afin de permettre aux associations, essentiellement des clubs, d’embaucher des sportifs pour leur activité de sportif de haut niveau »
• « Dans nos conventions d’insertion professionnelle (CIP), nous avons aussi financé le manque à gagner des entreprises lié à l’absence des sportifs allant s’entraîner ou se rendant à des compétitions, via une envloppe de 3 M€ en 2024.
• En 2021, nous avons créé “l’emploi SHN
Sportif(s) ou sportive(s) de haut niveau
” afin de permettre aux associations, essentiellement des clubs, d’embaucher des sportifs pour leur activité de sportif de haut niveau. Nous apportions ainsi une subvention fixée entre 15 et 25 000 € par emploi, soit un budget total de 4 M€ en 2024.
• Les aides personnalisées - aides sociales et aides à la parentalité essentiellement - représentent 8 M€ supplémentaires, dont 500 000 € sur l’aide à la formation. En 2024, l’Agence a mis 18 M€ sur tous ces accompagnements. En 2022, le ministère du Travail a également décidé d’accompagner le projet en mettant 10 M€ sur la formation et l’insertion professionnelle dans le cadre d’une convention avec le ministère des Sports et l’AFDAS. Cela nous a permis de reflécher certaines ressources ailleurs.
• Avec sa mission de coordination, l’Agence a fait le lien entre toutes les expertises qui peuvent accompagner les sportifs qui bénéficient désormais d’une meilleure visibilité, d’un meilleur accès à l’information. Cela se traduit par la plateforme france.sport ouverte en janvier 2024, ou par les cellules OFIRS dans chaque Maison régionale de la performance. C’est un véritable héritage des Jeux. »
Corinne Callon, conseillère Haute Performance au sein de l’Agence Nationale du Sport
Corinne Callon
Conseillère Haute Performance @ Agence nationale du Sport (ANS)
Fiche n° 52334, créée le 18/09/2024 à 14:11 - MàJ le 03/10/2024 à 12:26
« Il y a une vraie diversité dans les formations choisies qui est rassurante par rapport à une époque où le sportif ne voulait pas sortir de sa bulle » (F. Leclerc, FNASS)
• Les SHN s’entrainent beaucoup plus que les joueurs professionnels de rugby par exemple, qui gagnent en moyenne 20 000 € par mois en Top 14Première division française de rugby - 14 clubs
quand les premiers sont contents s’ils atteignent 20 000 € par an. On a eu cette idée de raconter cette histoire et à partir de là, le ministère du Travail nous a dégagé une enveloppe de 10 M€ pour financer autour de 500 parcours de vie pour des athlètes de haut niveau. Cela a permis d’accompagner finalement 655 sportifs dans des parcours choisis. C’est important car souvent, quand des athlètes veulent se former, on leur impose le choix de la formation, qui , je cite “ne doit pas être un frein à la performance sportive.” Sauf qu’on tourne alors en rond. Notre système repose sur une mise en œuvre à la charge exclusive du sportif. Les Fédérations ont eu du mal à accepter cela au départ.
• 30 % de ces formations sont dirigées vers des écoles de commerce et de marketing, qui se sont complètement adaptées à la vie de sportif, avec notamment la possibilité de l’e-learning pour des sportifs qui font parfois le tour du monde. 30 % concernent plutôt des formations proches du milieu du sport, 15 % vers des métiers de la santé, 10 % sur des diplômes d’ingénieur. Il y a une vraie diversité qui est rassurante par rapport à une époque où le sportif ne voulait pas sortir de sa bulle.
• Nos membres vont voir des sportifs de plus en plus jeunes pour leur faire prendre conscience de cette nécessité de se former. »