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Think Sport 2024 : « Continuer à accueillir des événements sportifs internationaux » (Pierre Rabadan)

Paris - Actualité n°339560 - Publié le
©  Seb Lascoux
« Quel héritage matériel des GESI en France ? » (Think Sport 2024) - ©  Seb Lascoux

« Maintenant que les Jeux ont eu lieu et qu’ils ont été réussis, nous sommes face à un enjeu clé : soit on parvient à mieux financer le sport, à développer l’activité physique de la maternelle à la maison de retraite, soit on n’y arrive pas. Mais si on n’y arrive pas dans le contexte d’aujourd’hui, on risque de ne pas y arriver demain ni après-demain. La volonté de Paris est de continuer à accueillir des grands événements sportifs internationaux. Nous avons un écosystème et une expertise à entretenir. Nous devons aussi accueillir des grands événements de para sports », déclare Pierre Rabadan Adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques et de la Seine @ Mairie de Paris
, adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques et de la Seine.

L’ancien rugbyman s’exprime lors de la table ronde « Quel héritage matériel des GESI Grands Événements Sportifs Internationaux en France ? » organisée dans le cadre de la huitième édition de l’événement Think Sport, à l’Hôtel des Invalides (Paris). Il intervient aux côtés de Valérie Saplana Sport facilities Department manager @ Agence nationale du Sport (ANS)
, responsable du service équipements sportifs à l’Agence Nationale du Sport, et Shems El Khalfaoui 2ème adjoint au maire en charge des Sports, du développement économique, de l’emploi et de l’insertion, des Jeux olympiques et paralympiques et grands évènements @ Ville de Saint-Denis
, 2e adjoint au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en charge des sports, du développement économique, de l’emploi et de l’insertion, des JOP Jeux Olympiques et Paralympiques et des grands évènements.

« Un succès phénoménal du plan “5 000 équipements” déployé en 2022-2023 par l’ANS Agence nationale du Sport, créée le 24/04/2019.
Groupement d’intérêt public qui a deux missions principales :
• La haute performance.
• Le développement des pratiques
est à constater : il a été déployé en deux ans au lieu de trois, pour un total d’environ 30 sports représentés. Pour renforcer cet héritage, un deuxième plan a été déployé, le plan “5 000 équipements - Génération 2024”. Il s’inscrit en cohérence avec les politiques publiques et a pour objectif de créer ou rénover 5 000 terrains de sport, équipements de proximité et de design actif sportif, y compris dans les cours d’école. Ce plan dispose d’un budget de 300 M€ sur trois ans (2024-2026) », indique Valérie Saplana.

« Les Jeux ont été une étincelle extraordinaire. Désormais, nous avons la responsabilité de structurer le mouvement sportif et de développer des politiques publiques territoriales dans les quartiers prioritaires, qui composent 77 % de Saint-Denis. La ville doit être un acteur majeur pour accueillir des grands événements sportifs et culturels. Nous aurons une politique sportive volontariste, que ce soit en matière de sport pour tous mais aussi de sport de haut niveau », ajoute Shems El Khalfaoui.

« Les objectifs fixés par le plan “5 000 équipements - Génération 2024” seront dépassés » (V. Saplana, ANS Agence nationale du Sport, créée le 24/04/2019.
Groupement d’intérêt public qui a deux missions principales :
• La haute performance.
• Le développement des pratiques
)

Valérie Saplana - ©  Seb Lascoux

• « L’héritage des Jeux, c’est aussi le sport pour tous et la nécessité de déployer des équipements. Le président Emmanuel Macron avait annoncé fin 2021 l’objectif de créer 5 000 petites infrastructures sportives, notamment pour faire pratiquer le sport à des personnes qui n’en ont pas forcément l’habitude. Des équipements petits, peu coûteux et multipliables sur toute la France, en accès libre, et dans le cadre de conventions avec des associations afin d’en garantir leur utilisation.

• Un succès phénoménal de ce plan “5 000 équipements” est à constater : il a été déployé en deux ans au lieu de trois, avec des terrains de basket 3x3, de football à 5, de hockey sur gazon, pour un total d’environ 30 sports représentés.

• Ce n’est pas suffisant. Pour renforcer cet héritage, un deuxième plan a été déployé, le plan “5 000 équipements - Génération 2024”. Il s’inscrit en cohérence avec les politiques publiques et a pour objectif de créer ou rénover 5 000 terrains de sport, équipements de proximité et de design actif sportif, y compris dans les cours d’école.

Types d’équipements financés par l’ANS dans le cadre du plan « 5000 équipements » - ©  ANS

• Des équipements structurants permettent de compléter le dispositif du premier plan. Ce deuxième volet a été ouvert aux universités et services médico-sociaux pour donner aux jeunes l’envie de pratiquer et d’augmenter l’amplitude de l’utilisation des équipements avec des ouvertures hors période scolaire au tissu associatif.

• Ce plan dispose d’un budget de 300 M€ sur trois ans (2024-2026), abondé par des partenariats qui avaient déjà été créés dans le cadre du premier volet, notamment avec le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.

Les trois axes du plan « 5000 équipements - Génération 2024 » - ©  ANS

• Le plan a eu énormément de succès et les objectifs fixés, à savoir créer ou rénover 1 200 équipements en 2024, seront dépassés : nous en sommes déjà à plus de 2 000, nous avons atteint notre objectif de 500 cours d’école et dépassé les 250 équipements structurants, contre 150 prévus.

• La Commission Héritage 2024 de l’ANS a été installée afin d’être une instance de concertation, en tant qu’instance partagée avec 25 membres, dont le ministre des Sports qui sera représenté en cas d’indisponibilité.

Composition de la Commission Héritage 2024 - ©  ANS

• L’objet de la Commission est d’évaluer la pérennisation des labels et dispositifs mis en place dans le cadre de Paris 2024 Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. , comme les Journées olympique et paralympique, Terre de Jeux, 1,2,3 nagez, Sport et parité, etc. en faisant émerger des ambitions communes et en évaluant les moyens à mettre en œuvre pour les faire perdurer. Une attention particulière est portée pour les enjeux sociétaux, et notamment la parité et l’inclusion des personnes en situation de handicap. »

Valérie Saplana, responsable du service équipements sportifs à l’Agence Nationale du Sport

Valérie Saplana


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Parcours

Agence nationale du Sport (ANS)
Sport facilities Department manager
SEM Yvelines Amenagement
Development and town planning director
MAB Development
Development Manager
Ministère de la Justice
Head of Land and Town Planning Department
Economic Interest Group for the 2008 Olympic Games
Town planner
Établissement public pour l’aménagement de la région de la Défense (EPAD)
Town planner in the operational department

Fiche n° 52274, créée le 11/09/2024 à 12:40 - MàJ le 04/10/2024 à 09:55

« La Ville de Paris a dépensé 184 M€ pour la construction et la rénovation d’équipements en vue des Jeux » (P. Rabadan, Ville de Paris)

Pierre Rabadan - ©  Seb Lascoux

• « Avant les Jeux, Paris n’était déjà pas capable d’accueillir tous les sportifs, donc après, ça risque de ne pas être le cas non plus. Nous faisons face à différentes problématiques : parfois il y a de la place, mais pas de financement, parfois il n’y a pas de place alors qu’il pourrait y avoir un financement et enfin il arrive qu’il n’y ait ni place ni financement.

• Nous avons quelques leviers à notre disposition. D’abord une amplitude horaire plus grande dans les équipements existants. Pour les Jeux de Paris 2024, il y a eu une construction majeure, de taille intermédiaire, c’est l’arena de la Porte de la Chapelle. Mais nous avons aussi beaucoup rénové : cela concerne sept équipements de grande ampleur. »

« Nous allons pouvoir accueillir 90 % des nouveaux licenciés, mais le problème structurel n’est pas résolu »

• « Autre levier : une meilleure utilisation des équipements scolaires, souvent clos après 17 h 30 ou 18 heures. Bien sûr, cela pose des problèmes d’accès, de sécurité, etc., mais il faudrait une obligation de mettre ces équipements à disposition après l’école.

• Je crois aussi qu’il faudrait imposer un ratio d’équipements sportifs là où il est possible de construire. En résumé, nous allons pouvoir accueillir 90 % des nouveaux licenciés, mais le problème structurel n’est pas résolu.

• Pour la construction et la rénovation d’équipements en vue des Jeux, la Ville de Paris a dépensé 184 M€. Il y a eu des co-financements avec la SOLIDEO SOciété de LIvraison DEs jeux Olympiques et paralympiques Paris 2024 et une mutualisation mue par une volonté politique afin que les 70 équipements de la SOLIDEO profitent d’abord à des zones carencées. »

« Nous avons besoin de l’engagement du secteur privé »

• « A Paris, nous avons rénovés 40 petits terrains de sport et nous avons porté à 40 le nombre d’équipements de para sports, alors qu’il y en avait cinq au départ. Nous avons aussi doublé le nombre de licenciés en para sports.

• Est-il nécessaire de rappeler l’importance du sport au niveau de l’inclusion, de la réinsertion, de la santé ?

• Un enjeu majeur concerne l’engagement du secteur privé. Nous en avons besoin. Des choses remarquables ont été faites. Les entreprises s’engagent avant l’événement et pendant l’événement. Il faut qu’elles continuent à s’engager après. »

Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques et de la Seine

Pierre Rabadan


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Parcours

Mairie de Paris
Adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques et de la Seine
Mairie de Paris
Conseiller de Paris (Liste « Paris en Commun-Ecologie pour Paris »)
RP Promotion
Consultant en management
Mairie de Paris
Adjoint à la maire de Paris en charge du Sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques
Ville de Paris
Conseiller aux Sports
Stack Cup France
Commercial
Stade Français Paris
Rugbyman professionnel (troisième ligne)

Établissement & diplôme

Sciences Po Paris (IEP Paris)
Diplômé

Fiche n° 13540, créée le 06/10/2015 à 10:48 - MàJ le 02/10/2024 à 15:51

« Saint-Denis doit être un acteur majeur pour accueillir des grands événements sportifs et culturels » (S. El Khalfaoui, Ville de Saint-Denis)

Shems El Khalfaoui - ©  Seb Lascoux

• « Nous avons mis en place une stratégie sur le temps long. Mais il faut aussi rendre à César ce qui appartient à César : c’était une décision politique de la maire de Paris, Anne Hidalgo, en lien avec Paris 2024, de désigner la ville de Saint-Denis pour aussi accueillir les Jeux. Il y avait un sujet d’équilibrage. Cela a bien fonctionné et ce n’est pas fini. L’étincelle est extraordinaire pour le territoire.

• Nous nous sommes aussi préparés avec la Coupe du monde 2023 Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France du 08/09 au 28/10/2023. de rugby. Nous ne pouvions pas seulement être la ville du Stade de France, faire 38 dates avec 80 000 personnes qui entrent et sortent pour qu’en fin de compte, tous ces événements n’amènent aucune richesse au territoire. Je remercie le GIP de nous avoir accompagné car le premier héritage que nous avons eu avant les Jeux, c’était un terrain de rugby. Nous avons aussi déployé un projet de Club House rugby avec l’ANS.

• Cette stratégie sur le temps long est extrêmement intéressante pour la ville de Saint-Denis, puisque le territoire était carencé. Face à cette carence, il fallait avoir une stratégie. Il faut occuper les terrains, structurer les clubs et l’activité sportive. »

« Plus aucune convention de prêt sans réciprocité »

• « Le département de la Seine-Saint-Denis nous a accompagnés sur les collèges. Nous avons fait de la diplomatie et nous avons fait de la réciprocité un véritable sujet. En tant qu’élu aux sports, je n’accorde aucune convention de prêt à qui que ce soit sans réciprocité.

• Nous avons déplacé toutes les activités de sport et de bien-être dans les installations des écoles primaires. Dans notre propre stratégie d’investissement dans les écoles, on commence maintenant à repenser au sport. Nous avons construit deux écoles, dont l’école olympique située en face du Village des Athlètes, avec deux salles de sport qui seront ouvertes à l’extérieur.

• Le territoire compte neuf collèges, bientôt un 10e. Il y a huit gymnases dans ces 10 collèges. Aujourd’hui, nous avons accès à ces gymnases tous les soirs de 17h30 à 22h30 ainsi que le week-end, mais cela a un coût de fonctionnement. »

« Avec la dynamique des Jeux, nous avons pu rendre 80 % de nos sites accessibles »

• « Saint-Denis est une ville comme une autre, et nous ne voulions pas que les JOP soient l’alpha et l’oméga de cette dynamique, parce que ce n’est pas vrai. Les Jeux ne vont pas tout changer, même s’ils nous ont aidés incroyablement. Aujourd’hui, le sport est un peu partout à Saint-Denis.

• En entrant dans la séquence olympique, nous avions deux orientations. Il fallait absolument pouvoir rénover nos sites les plus importants, comme le stade Auguste-Delaune, qui ne l’avait pas été depuis des années. Nous étions par conséquent très satisfaits de la décision du conseil d’administration de Paris 2024, qui en a fait le plus grand site d’entraînement des Jeux, moyennant un investissement de 18 M€.

• En parallèle, nous en avons également profité pour développer l’accessibilité. En Seine-Saint-Denis, il s’agissait d’un problème majeur dans beaucoup d’anciens gymnases. Avec la dynamique des Jeux, nous avons pu rendre 80 % de nos sites accessibles. Nous étions auparavant une ville de 122 000 habitants avec aucun club de para sport. C’était un enjeu crucial.

• Le “Savoir nager” a aussi été très important. A Saint-Denis, il n’y avait qu’une piscine pour 79 groupes scolaires. Faire entrer ces 79 groupes dans cette même piscine est un sujet. Culturellement, en Seine-Saint-Denis et particulièrement à Saint-Denis, les personnes originaires de la région subsaharienne, du Maghreb, n’ont pas une culture de la nage. Leurs parents ne vont pas à la piscine et ne savent pas nager. C’est une chose de disposer de la plus belle piscine, mais il faut aussi la remplir. Il fallait rendre cette piscine aqualudique pour qu’elle devienne un lieu de vie. C’est chose faite, puisqu’elle est aujourd’hui utilisée à 110 % de ses capacités. »

« Nous aurons certainement un autre équipement sportif en lien avec la prochaine concession du Stade de France »

• « Les Jeux ont été une étincelle extraordinaire. Désormais, nous avons la responsabilité de structurer le mouvement sportif et de développer des politiques publiques territoriales dans les quartiers prioritaires, qui composent 77 % de la ville de Saint-Denis.

• Saint-Denis va plus que jamais jouer son rôle de centralité métropolitaine. La gare de Pleyel va accueillir à terme 250 000 voyageurs par jour. Nous aurons certainement un autre équipement sportif en lien avec la prochaine concession du Stade de France. Nous allons imaginer une autre installation sportive d’ampleur, une zone d’attractivité économique et touristique.

• Saint-Denis doit être un acteur majeur pour accueillir des grands événements sportifs et culturels. Nous aurons une politique sportive volontariste, que ce soit en matière de sport pour tous mais aussi de sport de haut niveau. Avec les parties prenantes des Jeux, nous avons réussi à créer la team olympique. Si nous continuons à la faire vivre, je pense que nous pourrons accomplir de grandes choses. »

Shems El Khalfaoui, 2ème adjoint au maire de Saint-Denis en charge des Sports, du développement économique, de l’emploi et de l’insertion, des JOP et grands évènements

Shems El Khalfaoui


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Parcours

Ville de Saint-Denis
2ème adjoint au maire en charge des Sports, du développement économique, de l’emploi et de l’insertion, des Jeux olympiques et paralympiques et grands évènements
Maison de l’emploi de Plaine Commune
Président
Plaine Impact Inclusion
Président
La Miel
Président
Objectif Emploi
Président
Plaine Commune
Conseiller communautaire
Métropole du Grand Paris (MGP)
Conseiller métropolitain

Chargé de Projet Grands Partenaires
SA International Trade
PDG

Fiche n° 52413, créée le 24/09/2024 à 17:34 - MàJ le 04/10/2024 à 09:55

©  Seb Lascoux
« Quel héritage matériel des GESI en France ? » (Think Sport 2024) - ©  Seb Lascoux