Paris FC : « Pour le rapprochement avec le Racing, la date limite est le 31/03/2017 » (Pierre Ferracci)
« Si nous devons parvenir à un accord, il faut que nous soyons prêts le 31/03/2017. C’est la date butoir pour que la FFF
Fédération Française de Football
et la Ligue d’Ile-de-France puissent nous donner le feu vert pour la saison 2017-18. Que ce soit avec Juvisy -le projet est mûr- ou avec le Racing -le projet est moins mûr-, nous avons la même date limite : le 31/03/2017. Ça laisse peu de temps pour poser les bases d’un accord », déclare Pierre Ferracci, président du Paris Football Club, à News Tank, le 01/02/2017.
La radio RTL avait fait état de « négociations très avancées entre le Paris FC, le Racing et le club de Juvisy-sur-Orge pour fusionner » et créer un deuxième grand club à Paris, susceptible de concurrencer le Paris Saint-Germain, le 17/01/2017. « Un rapprochement “ gagnant-gagnant ” et une volonté commune d’évoluer ont amené le Paris Football Club et le Football Club Féminin de Juvisy Essonne à travailler ensemble, pour unir leurs forces et leurs compétences respectives afin de se maintenir au haut niveau français ! », avait confirmé Marie-Christine Terroni, présidente du club féminin de Juvisy, le 18/01/2017.
« Si les bases d’un accord ne sont pas trouvées avant le 31/03/2017, je crois qu’on y renoncera. Cela voudra dire que certains obstacles n’ont pas été surmontés », indique Pierre Ferracci à News Tank, écartant ainsi tout report du projet en 2018.
A propos d’éventuels contacts avec Vincent Bolloré, PDG du groupe qui porte son nom et président du conseil de surveillance de Vivendi, Pierre Ferracci précise : « Je cherche à fédérer plusieurs partenaires, comme sponsors et comme actionnaires, pour donner à ce club une assise que j’ai définie comme devant être régionale, nationale et européenne. »
Pierre Ferracci répond aux questions de News Tank.
Pierre Ferracci
Président @ Paris FC (PFC)
Président-fondateur @ Groupe Alpha
Consulter la fiche dans l‘annuaire
Parcours
Président
Président-fondateur
Président du groupe d’experts constitué pour l’examen des projets
Président (sur nomination du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
Fiche n° 2528, créée le 06/03/2014 à 15:41 - MàJ le 29/05/2024 à 18:46
- Quel est le calendrier du rapprochement entre le Paris FC et le Racing Club de France football Colombes 92 ?
Si nous devons parvenir à un accord, il faut que nous soyons prêts le 31/03/2017. C’est la date butoir pour que la FFF Fédération Française de Football et la Ligue d’Ile-de-France puissent nous donner le feu vert pour la saison 2017-18. Que ce soit avec Juvisy -le projet est mûr- ou avec le Racing -le projet est moins mûr-, nous avons la même date limite : le 31/03/2017. Ça laisse peu de temps pour poser les bases d’un accord.
- Certains critiquent déjà une fusion possible entre le Paris FC et le Racing…
Un rapprochement entre des clubs qui ont un passé, une belle histoire et une forte culture est toujours une opération délicate. Elle n’a de sens que si les deux parties s’y retrouvent, comme c’est le cas entre Juvisy et le Paris FC. Nous avons bien avancé avec le Racing, mais nous sommes encore loin du but. Ce rapprochement peut être, par exemple, l’occasion, pour le Paris FC, de régler une fois pour toutes son problème d’infrastructures, que ce soit pour l’équipe première ou pour le futur centre de formation. Tout le monde, y compris nos supporters, est conscient que c’est un problème qui peut pénaliser le projet du club s’il n’est pas correctement traité.
Très attentifs aux réactions des supporters des deux clubs »Ce projet de rapprochement n’a de sens que si nous préservons les capacités du Racing et du Paris FC de faire jouer nos jeunes pousses sur leur territoire respectif. En même temps, nous sommes très attentifs aux réactions des supporters des deux clubs : le lieu où l’on joue, le nom du futur club, les maillots, le logo, tout cela forge une identité, à côté de la qualité de la formation des jeunes qui nous réunit.
Il faut que les avantages l’emportent sur les inconvénients »Les deux clubs ont été fusionnés il y a plus de 30 ans, pour peu de temps, certes, mais quand même… Cela étant, nous n’en sommes pas là. Si les bases d’un accord sont vraiment réunies, nous rencontrerons les supporters des deux clubs et nous mettrons tout à plat. Il faut que les avantages l’emportent sur les inconvénients (il y en a toujours). Autrement, ça ne vaut pas la peine d’y aller. Ce qui est certain, c’est que nous discutons de façon très ouverte avec Hervé Street, président du Racing, et que nous sommes sur la même longueur d’onde pour parvenir à un accord de qualité.
En 1982, le Paris FC était devenu le Racing Paris 1
• Le 08/05/1982, le Paris FC bat Béziers 4-0 pour le compte de la dernière journée de Division 2 et termine 10e du groupe. Mais le club connaît des difficultés et son existence même est menacée. L’industriel Jean-Luc Lagardère est intéressé par le dossier. Il songe à relancer le Racing Club de Paris qui a quitté le monde pro en 1966, en fusionnant le PFC avec le Racing Club de France qui évolue alors en 3e Division.
• Compte tenu de la situation financière, les dirigeants du Racing Club de France s’y opposent, mais ne ferment pas la porte totalement. Jean-Luc Lagardère reprend le Paris FC et lui donne un nouveau nom : le Racing Paris 1. Le club a pris pour habitude de jouer ses matches de Division 2 à Colombes.
• Mais le stade étant en réfection, le 21/05/1983, l’équipe première du RP1 retrouve le stade Déjerine de la Porte de Montreuil pour y disputer le dernier match de la saison. De nouveau, il bat Béziers (3-0) et termine 4e du groupe A. Cette fois, les dirigeants du Racing Club de France ne sont plus hostiles à ce projet de fusion. Le Racing Paris 1 fusionne avec le Racing Club de France qui amène ses équipes amateurs.
• Reste à régler le cas de la réserve du Racing Paris 1. Composée de jeunes joueurs, elle n’est pas parvenue à se maintenir en Division 3. Elle repart en 4e division, mais sous le nom « Paris FC 83 » et avec un nouveau président, Pierre Save.
(PFC Story, P. Descottes, le 28/05/2015)
- La révélation dans les médias de ce dossier de rapprochement vous a-t-elle aidé ou plutôt gêné ?
En ce qui concerne le rapprochement avec Juvisy, ça ne pose pas de problème. Noël Le Graët (président de la FFF), qui a contribué à nous rapprocher, avait déjà abordé le sujet dans la presse. Nous avons, avec Marie-Christine Terroni, rencontré le président du Conseil départemental de l’Essonne, le maire de Juvisy, le président de l’Association des maires du département et, bien entendu, évoqué le sujet avec la Ville de Paris : le projet est sur les rails et à l’intérieur des deux clubs, il est bien perçu. L’intérêt de chacune des parties est assez évident.
Nous tenons à respecter les prérogatives des collectivités locales »L’effervescence médiatique autour d’un éventuel rapprochement avec le Racing Colombes 92 m’a plus gêné parce que le dossier est beaucoup moins avancé. Et, là aussi, nous tenons, avec Hervé Street, à respecter les prérogatives des collectivités locales et, notamment, celles du Conseil départemental des Hauts-de-Seine et de la Ville de Colombes. L’Association omnisports du Racing a également son mot à dire.
- Avec Hervé Street, vous avez rencontré Patrick Devedjian, le président du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le vendredi 27/01/2017. Comment s’est passé ce rendez-vous ?
L’entretien a permis de clarifier la position des différentes parties. Nous avons expliqué que les deux clubs avaient bien avancé sur les objectifs et les modalités du rapprochement. Le président du Conseil départemental nous a clairement indiqué quelles étaient, de son point de vue, les conditions d’un partenariat. Cela ne nous a pas surpris. Soit on entre dans une relation partenariale avec les collectivités locales et elles formulent, bien entendu, leurs exigences et il nous appartient de voir si elles sont compatibles avec les nôtres. Soit on se contente d’un accord entre les deux clubs et on se situe alors dans une relation plus simple avec les collectivités.
Nous devrons formuler des propositions précises »Il va de soi que nous sommes plutôt, en ce qui nous concerne, dans la première hypothèse. Le président Devedjian, dans le cadre d’un partenariat, est naturellement exigeant sur l’intérêt que doit y trouver son territoire. Hervé Street, Pierre Dréossi, notre manager général, et moi-même devons revenir vers le Conseil départemental et formuler des propositions précises.
- Si le projet n’a pas abouti au 31/03/2017, est-ce remis à l’année prochaine ou le projet est-il mort et enterré ?
Si les bases d’un accord ne sont pas trouvées avant cette échéance, je crois qu’on y renoncera. Cela voudra dire que certains obstacles n’ont pas été surmontés et que ce ne sera pas un projet gagnant-gagnant, que ce soit pour les deux clubs ou pour les collectivités concernées. Je suis, pour ma part, persuadé depuis longtemps que le football francilien doit parfois regrouper ses forces pour aller de l’avant. Pas à n’importe quel prix, certes, et en respectant les spécificités et les identités de chacun. J’espère que nous y parviendrons.
- Ce projet vous stimule, en tout cas ?
Oui, c’est un projet qui fédère les énergies. Il est difficile, mais donne une belle dimension aux ambitions qu’il faut avoir sur ce territoire au potentiel incroyable. Il ne faut pas qu’il nous fasse perdre de vue l’objectif de retrouver le plus vite possible la Domino’s Ligue 2 chez les hommes, ne serait-ce que pour ne pas laisser les féminines du futur club avec Juvisy être seules au sommet de la hiérarchie ! Il y aura, dans le nouveau club, une saine émulation.
Notre démarrage a été laborieux en Championnat National, mais nous sommes sur une belle série (1 nul et 4 victoires) sur les cinq derniers matches. Et la compétition reste très serrée.
National 2016-17 : Paris FC, 9e après 20 journées
• Le Paris FC est 9e au classement 2016-17 de National après 20 journées avec 27 points (7 victoires, 6 nuls et 7 défaites).
• Prochain match : Marseille Consolat - Paris FC (21e journée), le vendredi 10/02/2017
- Un média, Le Parisien (le 29/01/2017), fait référence à vos contacts avec Vincent Bolloré pour conforter les ressources du club, après la rétrogradation en National, en 2016. Qu’en est-il précisément ?
Il se dit tellement de choses et je n’ai pas l’habitude d’infirmer ou de confirmer les rumeurs, plus ou moins sérieuses, qui circulent ici et là. A plus forte raison quand on ne prend pas la peine de vérifier certaines informations auprès de la direction du club. Une chose est claire, je cherche à fédérer plusieurs partenaires, comme sponsors et comme actionnaires, pour donner à ce club une assise que j’ai définie comme devant être régionale, nationale et européenne. Il y a encore du chemin mais je vais y arriver. Ce projet est suffisamment attractif, avec, notamment, l’objectif de mettre en place un centre de formation d’excellence, confortant le travail accompli depuis plusieurs années, pour qu’on y arrive, même si tout est plus difficile à Paris et en région parisienne.
« Mon rêve, c’est de copier un peu Guingamp » (P. Ferracci, le 17/01/2017)
• « Mon rêve, c’est de copier un peu Guingamp en fédérant des grosses PME de la région francilienne pour donner une identité au club, avec deux ou trois groupes du CAC 40 et un sponsor étranger parce que je tiens à la dimension européenne.
• Puis il faut faire en sorte que ces moyens soient pérennes en s’appuyant sur le formidable vivier de la région parisienne. »
(Pierre Ferracci, sur ITélé, le 17/01/2017)
Quant à la situation financière du club, la DNCG Direction Nationale du Contrôle de Gestion sait depuis plusieurs années, dans sa version amateur comme dans sa version professionnelle, que l’actionnaire principal du club fait face à ses obligations, y compris lorsqu’un partenaire est défaillant ou tarde à conclure un accord. C’est vrai qu’une relégation est douloureuse, notamment sur le plan financier, surtout lorsqu’on maintient en place des moyens indispensables pour assurer la continuité de la stratégie du club et ne pas perdre de vue ses objectifs. Le club tient ses engagements sans défaillance. C’est précisément pour ces raisons que nous avons la possibilité de recruter pour apporter quelques corrections, minimes, mais indispensables, à l’effectif de qualité qui est le nôtre cette saison.